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États-Unis : deux miliciens accusés d’avoir voulu enlever la gouverneure du Michigan acquittés

extrême droite La milice avait effectué à deux reprises des repérages dans la résidence secondaire de Gretchen Whitmer. [BILL PUGLIANO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Deux militants d’extrême droite étaient accusés d’avoir fomenté un complot pour enlever la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer. Ils ont été acquittés à l’issue d’un mois de procès.

Daniel Harris et Brandon Caserta comparaissaient devant le tribunal fédéral de Grand Rapids. Après cinq jours de délibération, les deux militants sont repartis libres ce vendredi 8 avril.

Le jury de cet État du nord des États-Unis n’a par ailleurs pas réussi à se prononcer sur la culpabilité de deux autres accusés, Adam Fox et Barry Croft.

Le juge Robert Jonker a ainsi déclaré le procès nul pour ces derniers.

Un enlèvement soigneusement préparé

Les quatre hommes faisaient partie d'un groupe violemment opposé aux mesures adoptées par la gouverneure pour contenir la pandémie de Covid-19. Selon l’accusation, le groupe lui reprochait d’être un «tyran».

Les miliciens avaient contacté un groupuscule local, les «Wolverine Watchmen», pour s’entraîner en vue de l’enlever et de la juger pour «traîtrise».

Ils s'étaient rendus à deux reprises pour des repérages dans sa résidence secondaire des Grands Lacs et souhaitaient faire exploser un pont, dans le secteur, pour ralentir la police.

Arrêtés en octobre 2020, ils avaient mis en exergue la menace grandissante des milices de la droite radicale, peu avant l’assaut sur le siège du Congrès américain à Washington en janvier 2021.

Parmi le reste du groupe, deux militants ont plaidé coupable. L’un a déjà été condamné à six ans de prison ferme. Huit autres, accusés de complicité, seront jugés devant un tribunal d’État du Michigan.

Adam Fox, Daniel Harris, Brandon Caserta et Barry Croft plaidaient non coupable. Ils assuraient avoir été piégés par des agents de la police fédérale infiltrés et des informateurs qui, selon eux, les ont poussés à agir, s'entraîner, s'armer.

Adam Fox était un «marginal», sans domicile ni argent, qui «voulait être cool», a plaidé son avocat Christopher Gibbons, en assurant qu'il n'avait avancé que des «idées insensées» lors de soirées arrosées et enfumées.

Le procureur, Jonathan Roth, affirmait au contraire que le groupe était «orienté vers l'action» et le «désir de seconde guerre civile».

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