A l'occasion du premier tour des législatives, de nombreux bulletins manquaient à l'appel dans les bureaux de vote.
Lorsqu'ils se sont rendus aux urnes pour aller voter, plusieurs électeurs ont ainsi constaté que certains candidats n’étaient pas représentés.
En Saône-et-Loire, dans l’Yonne, en région parisienne, en Auvergne, dans le Rhône et même en Outre-mer, plusieurs dizaines de communes seraient concernées.
Dans le bureau 50 de la #circo7516 il y a 24 candidats mais 5 d'entre eux n'ont pas déposé de bulletins de vote #Legislatives2017 pic.twitter.com/x3gVurSmme
— Jean-Rémi Baudot (@jrbaudot) 11 juin 2017
Alors ça.. #legistatives2017 pic.twitter.com/cF3sSVFepV
— Eric Nahon (@ericnahon) 11 juin 2017
C'était ainsi le cas dans la sixième circonscription de Paris. Le Parti Pirate a déploré l'absence de la majorité des bulletins. Selon la préfecture, ils devaient arriver «en milieu d’après-midi» seulement, a expliqué à CNEWS Matin leur porte-parole, Thomas Watanabe-Vermorel. Autrement dit, de nombreuses heures après l’ouverture des bureaux de vote.
Selon ce dernier, des bulletins conformes ont bien été réalisés en temps et en heure. Mais ils n’auraient pas été distribués à temps dans les mairies et bureaux de vote. Thomas Watanabe-Vermorel dénonce ainsi un certain «manque de considération» des services publics à l’égard des «petits partis».
«Jamais vous ne verrez un parti historique comme le Parti Socialiste, ou même un plus récent comme 'La République en Marche !' touché par une telle négligence», estime l'instituteur.
Un air de déjà vu
Le problème, c’est qu’il y a des précédents. En 2012, toute une circonscription avait été «égarée» se souvient Thomas Watanabe-Vermorel. Et même si les recours existent, «les procédures n’ont que trop peu de chance d’aboutir», comme ce fut alors le cas.
«Les services publics nous assurent qu’il ne s’agit que de simples oublis. Et d’après eux, le fait qu’il s’agisse des 'petits candidats' garantit que cela n’aura aucune conséquence sur les votes. Or, c’est faux. Ils peuvent tout-à-fait conduire à l’annulation d’une candidature.»
Un bulletin unique comme recours
La solution à ses yeux ? Le bulletin unique. Les électeurs auraient à leur disposition une liste de noms des candidats, et cocheraient celui de leur choix.
Pour le militant, ne pas le mettre en place revient à «mettre des bâtons dans les roues» des «petits» candidats qui doivent financer leurs bulletins de vote, alors que leurs moyens ne sont pas toujours suffisants lorsqu'ils ne sont pas adossés à l'un des «grands» partis.
A Brive-la-Gaillarde (Corrèze), une autre parade a été trouvée : les bulletins manuscrits sur une base préremplie devaient y être validés.
#Corrèze #legislatives2017 circo #Brive 2 cddts ont fourni peu de bulletins. Des bulletins manuscrits seront valables pic.twitter.com/9WIM19VcPw
— La Montagne Brive (@Montagnecorreze) 11 juin 2017