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Fillon, Asselineau, Poutou, Hamon... 2 ans et demi après la présidentielle, que deviennent les anciens candidats ?

La plupart des candidats de 2017 sont toujours présents dans la vie politique du pays.[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Le 7 novembre prochain, Emmanuel Macron sera à mi-mandat de son quinquennat. Si le président élu a parcouru du chemin jusque-là, que sont devenus les dix candidats qu’il a battus il y a deux ans et demi ?

Marine Le Pen (21,30% au premier tour; 33,90% au second tour)

Marine Le Pen siège actuellement à l’Assemblée nationale comme députée du Pas-de-Calais. La présidente du Rassemblement national s'était faite plutôt discrète dans les médias après l’élection présidentielle. Elle avait fait son retour pour les élections européennes, où son parti s’est imposé comme le premier de France (23,34% des voix), et espère réaliser des scores importants lors des municipales à venir. 

François Fillon (20,01%)

L’ancien candidat de la droite a disparu du paysage politique depuis la présidentielle, pour travailler désormais dans la finance, comme associé d'un fonds d'investissement. Depuis le mois d’octobre, il est néanmoins réapparu dans les médias, avec quelques déclarations ayant fait écho. Il s’est notamment exprimé sur le «poison du totalitarisme islamique» et est revenu sur la crise des gilets jaunes, affirmant qu’Emmanuel Macron était un «petit joueur» à côté de lui (en comparaison du nombre de personnes étant descendues dans la rue en 2003, lors de la réforme des retraites, qu'il menait lorsqu'il était ministre des Affaires sociales).

Sur le volet judiciaire, son procès pour détournement de fonds publics et complicité et recel d’abus de biens sociaux est programmé pour la fin février 2020.

Jean-Luc Mélenchon (19,58%)

Député des Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon préside le groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale. Le leader du parti d'extrême-gauche, en proie à des tensions internes, doit remobiliser les siens et insuffler une nouvelle dynamique en vue des municipales, puisque les européennes ont été un échec, avec seulement 6,31% des suffrages.

Sur le plan personnel, Jean-Luc Mélenchon fait face à des problèmes judiciaires, avec trois mois de prison avec sursis requis à son encontre dans l’affaire des perquisitions au siège de son parti. Le jugement doit être rendu le 9 décembre.

Benoît Hamon (6,36%)

Comme le Parti socialiste qu’il représentait lors de la présidentielle, Benoît Hamon a disparu de la vie politique française. Il est actuellement conseiller régional d'Ile-de-France, après s'être mis en retrait médiatiquement suite au faible score de son mouvement, Génération.s, lors des européennes (3,27%).

Nicolas Dupont-Aignan (4,70%)

Nicolas Dupont-Aignan est député de l'Essonne et siège comme non-inscrit. Il est toujours présent dans le paysage politique français, notamment par son poste de président de Debout la France, où il flirte régulièrement entre Les Républicains et le Rassemblement national. Il a fait campagne pour les élections européennes de 2019, sa liste obtenant 3,51% des voix.

S'il a indiqué ne pas être candidat aux municipales de mars 2020, il fera cependant campagne car son parti présente ou soutien des candidats dans de nombreuses villes.

Jean Lassalle (1,21%)

Le député des Pyrénées-Atlantiques, qui n’est affilié à aucun parti (il dirige le sien, Résistons), exprime régulièrement son avis sur des sujets de société. Dernièrement, il s’est ainsi prononcé contre la PMA. Lors des élections européennes, il souhaitait monter une liste mais a dû renoncer faute de moyens.

Sur les réseaux sociaux, le candidat qui avait marqué les esprits lors des débats de la campagne présidentielle continue de faire parler de lui de temps en temps, à coup de buzz (une vidéo où il raconte le déroulement de son premier enterrement en tant que maire a récemment dépassé le million de vues).

Philippe Poutou (1,09%)

Entre plusieurs tweets et passages sur les plateaux de télévision ou de radio, le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste poursuit son engagement comme délégué CGT auprès de ses collègues, désormais ex-ouvriers de Ford Blanquefort. Les portes de l’usine ont en effet été définitivement fermées le 30 septembre dernier, et nombreux sont ceux toujours en attente de reclassement.

Sur le plan politique, faute d’avoir pu présenter sa propre liste aux européennes, le NPA de Poutou avait soutenu Nathalie Arthaud et Lutte ouvrière, avec peu de réussite (0,78%).

François Asselineau (0,92%)

Avec son parti Union populaire républicaine, François Asselineau profite des diverses campagnes électorales pour occuper le terrain et partager ses idées. Clairement favorable à un «Frexit», il a ainsi convaincu 1,17% des votants lors des européennes et s’apprête à présenter des candidats dans 44 villes de plus de 10 000 habitants pour les prochaines municipales.

Nathalie Arthaud (0,64%)

En parallèle de son porte-parolat de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud est enseignante d’économie et de gestion dans un lycée d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). De par sa fonction syndicale, elle fait régulièrement entendre sa voix lors des mouvements sociaux, pour défendre les travailleurs. Sur le plan politique, elle était tête de liste aux dernières élections européennes, recueillant 0,78% des suffrages (avec le soutien du NPA).

Jacques Cheminade (0,18%)

Celui qui a obtenu le plus petit score de l’élection présidentielle de 2017 est toujours présent dans le débat politique français (bien qu’à sa marge). Son parti Solidarité et progrès a refusé de présenter une liste aux élections européennes, contestant ainsi la légitimité de l’UE. Souvent accusé de complotisme, le retraité Jacques Cheminade s’en prend régulièrement à la mondialisation et à la «dictature financière».

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