Pandémie de coronavirus oblige, tous les restaurants ont été contraints de fermer leurs portes en France. Certains se sont donc tournés vers la livraison à domicile. Deliveroo vient d'annoncer que plus de 1.400 établissements avaient rejoint sa plate-forme depuis le début du mois.
«Parmi les restaurants qui se tournent vers la livraison sur Deliveroo, on trouve de grandes chaînes, des supermarchés tels que Franprix, des restaurants locaux familiaux, des boulangeries ainsi que de la restauration rapide, dont la majorité n'assurait pas de service de livraison jusqu'à présent», explique l'entreprise britannique dans un communiqué de presse.
Ces 1.400 restaurants supplémentaires représentent une croissance non négligeable pour Deliveroo. En effet, en prenant comme base le chiffre communiqué par la société en mars 2019 de 10.000 restaurants partenaires dans plus de 200 villes françaises, cela signifie une hausse de 14% en un mois du nombre d'établissements inscrits sur la plate-forme.
Son grand concurrent Uber Eats, qui a facilité l'inscription de nouveaux restaurants sur sa plate-forme, enregistre aussi de nouveaux membres, sans pour l'instant donner de chiffres.
Malgré tout, «même si elle est autorisée, la vente à emporter ne marche pas», explique au Monde Laurent Lutse, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH). De grandes enseignes, comme Burger King, Quick ou Groupe Bertrand (Hippopotamus, Au Bureau, Léon de Bruxelles...) ont en effet décidé de baisser totalement le rideau, sans même conserver la livraison à domicile.
Sans compter la colère des livreurs, qui sont nombreux à réclamer l'arrêt de leur activité, par peur de la propagation du coronavirus et malgré les mesures spéciales prises par les plates-formes (livraison sans contact, mise à disposition de gel hydroalcoolique...).