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Les restaurateurs niçois redoutent le couvre-feu

«Nous allons perdre la moitié de notre service du soir», déplore Fred Parola, le patron de la Socca d’Or, une institution du quartier du port, à Nice. «Nous allons perdre la moitié de notre service du soir», déplore Fred Parola, le patron de la Socca d’Or, une institution du quartier du port, à Nice. [CNEWS Côte d'Azur]

Le masque sur le nez et les yeux rivés sur leurs écrans. C’est en direct et par la télévision que de nombreux restaurateurs de la capitale azuréenne ont appris la nouvelle du placement des Alpes-Maritimes parmi la liste des 54 départements soumis au couvre-feu, ce jeudi 22 octobre.

A partir de vendredi minuit, et pour une durée de six semaines, les Niçois et les Azuréens devront rester chez eux entre 21h et 6h, sauf motifs impérieux. Une restriction supplémentaire qui inquiète les professionnels de la restauration, un secteur qui a beaucoup souffert des conséquences du confinement et d’un été sans touristes étrangers. 

«Après trois mois de confinement, nos établissements sont déjà très fragiles économiquement, explique Daniela Mangano, la patronne de l’Etna Rosso, un restaurant italien situé rue Bonaparte. Je suis d’accord pour dire que cette mesure est nécessaire sur le plan sanitaire. Mais les autorités auraient pu nous accorder une heure supplémentaire en nous laissant rester ouverts jusqu’à 22h. Cela n’aurait pas changé grand-chose sur le plan sanitaire, mais cela aurait fait une énorme différence pour nos finances.»

En effet, les professionnels redoutent que les clients renoncent totalement aux sorties, le soir. Des craintes confirmées par les intéressés. «Pendant quelque temps, nous allons nous priver de dîners en ville, expliquent Denis et Jeanne, deux gourmets habitués du quartier de la place du Pin. Les personnes qui, comme nous, terminent leur travail vers 19h ne pourront rester dehors que deux heures. Sans doute moins, si on prend en compte le temps de trajet pour rentrer chez soi. C’est bien trop court. Autant ne pas sortir du tout, dans ces conditions.» 

Inévitablement, le chiffre d’affaires des bars et des restaurants va chuter. «Nous allons perdre la moitié de notre service du soir, détaille Fred Parola, le patron de la Socca d’Or, une institution du quartier du Port. Malheureusement, cela était prévisible. Après le confinement, les gens ont recommencé à vivre comme avant, comme si le virus n’existait pas. Certains restaurateurs ont fait n’importe quoi. Ils n’ont pas respecté les règles de distanciation sociale en acceptant beaucoup trop de clients dans leurs salles ou sur leurs terrasses. Certains clients aussi ont eu des comportements déplorables. En ce qui me concerne, j’ai dû me battre tout l’été pour faire respecter le port du masque par les gens qui se déplaçaient dans la salle. Tout ce que j’ai récolté, ce sont des commentaires négatifs sur Internet. Aujourd’hui, nous payons tous le prix des dérives de cet été.»

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