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Etude : Un Français «des villes» vit en moyenne 2 ans de plus qu'un Français «des champs»

Les hyper urbains vivent en moyenne jusque 80,7 ans, soit 2,2 années de plus que les hyper ruraux. [Thomas Kienzle / AFP]

Les inégalités d'espérance de vie se creusent encore. Les habitants des milieux hyper urbains vivent en moyenne 2 ans de plus que les habitants des milieux hyper ruraux.

C'est en tout cas la conclusion d'une étude de l'Association des Maires Ruraux et de la Macif publiée ce 16 décembre.  

Selon leurs travaux, un homme hyper urbain, c'est-à-dire habitant dans un département très peuplé comme le Nord, Paris ou les Bouches-du-Rhône, a une espérance de vie de 80,7 ans. En revanche, un homme hyper rural, résidant par exemple dans la Creuse ou l'Aveyron, a une espérance de vie de 78,5 ans. 

L'écart est moins important chez les femmes. Une hyper urbaine vit en moyenne 85,8 ans, contre 84,9 pour une hyper rurale. Par contre, pour les femmes comme pour les hommes, les inégalités d'espérance de vie se sont creusées au fil des années. Il y a trente ans, l'écart entre un hyper urbain et un hyper rural n'était que de 0,7 années. 

Inégalités d'accès aux soins

Un constat inquiétant sur lequel les auteurs de l'étude veulent alerter. D'après eux, les inégalités d'espérance de vie sont liées aux inégalités en matière d'accès aux soins : les hyper urbains sont bien plus fournis en médecins traitants et en hôpitaux que les hyper ruraux. 

«Il faut que l'Etat arrête de dire que tout va bien, avec des chiffres invérifiables, alors que les fractures territoriales sont comprises depuis longtemps et que rien n'est fait pour les combattre», accuse l'étude. Les auteurs réclament donc une meilleure politique de santé pour les campagnes, à un Etat «centré sur le développement des métropoles» dont le modèle d'aménagement territorial «affaiblit les campagnes». 

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