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Elections : ces régions qui pourraient être remportées par le RN

Le parti de Marine Le Pen domine les sondages dans beaucoup de régions mais au jeu des alliances rien n'est scellé. [Thomas SAMSON / AFP]

A quelques jours désormais du premier tour des élections régionales, de nombreux sondages font la part belle au Rassemblement national. Mais au jeu des alliances, cela ne garantit aucune victoire au parti de Marine Le Pen. Dans quelles régions le RN semble-t-il le plus en mesure de s’imposer ?

Paca

Selon le baromètre OpinionWay réalisé pour CNEWS, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur est celle où le Rassemblement national est en pole position pour s’imposer. Thierry Mariani est en effet donné en tête au premier tour (41%), largement devant la liste soutenue par Les Républicains et La République en marche de Renaud Muselier (34%).

Au second tour, si la liste écolo-socialo-communiste de Laurent Felizia se maintient, Thierry Mariani est crédité de 44% des intentions de vote, là encore avec une marge d’avance sur Renaud Muselier (36%). Même en cas de retrait de la grande liste de gauche, le RN s’imposerait, d’un rien, contre la liste LR (51% contre 49%).

Hauts-de-France

Dans les Hauts-de-France, où Xavier Bertrand, le président sortant, partait comme grandissime favori, la tendance s’est peu à peu modifiée. D'après le baromètre OpinionWay pour CNEWS effectué ce mercredi 16 juin, il ne compte désormais qu’un petit point d’avance sur le candidat RN Sébastien Chenu au premier tour (33% contre 32%).

Au second tour, dans le cas où les deux concurrents seront également opposés à la grande liste de gauche menée par Karima Delli et à celle de la majorité présidentielle de Laurent Pietraszewski, le résultat sera là encore très serré, avec 35% pour Xavier Bertrand et 34% pour Sébastien Chenu. En revanche, si la liste LREM se retire, le RN serait plus largement battu, avec 34% des voix contre 43% pour Xavier Bertrand.

Grand Est

Le Grand Est est soudainement apparu comme une région «gagnable» par le RN, depuis un sondage de France 3 paru début juin. Il indiquait que si le président sortant, Jean Rottner (LR), sortirait vainqueur du premier tour, une quadrangulaire lors du dimanche suivant inverserait la donne.

En effet, le candidat RN Laurent Jacobelli serait alors crédité de 32% des voix, devant Jean Rottner (29%), la liste de gauche d’Eliane Romani (20%) et celle de la majorité présidentielle menée par la ministre Brigitte Klinkert (19%). Là encore, comme dans les Hauts-de-France, un retrait des LREM favoriserait la victoire des LR sur le RN.

Bretagne

Si la Bretagne est actuellement à gauche, le RN pourrait profiter de l’éclatement de la majorité qui dirige le conseil régional. Son candidat Gilles Pennelle est donné en tête des intentions de vote pour le premier tour (20%), devant le président socialiste sortant Loïg Chesnais-Giscard et son ancien vice-président Thierry Burlot, désormais soutenu par LREM (19% chacun). Les tractations lors du second tour seront scrutées de prêt. Si aucune alliance ne se forme ou que personne ne se retire, le RN pourrait bien s’en satisfaire.

Bourgogne-Franche-Comté

Le Rassemblement national et son candidat Julien Odoul surprennent en Bourgogne-Franche-Comté, avec une liste se classant en tête des sondages pour le premier tour. Avec 28% des voix, ils y devanceraient la liste LR de Gilles Platret et celle de gauche de Marie-Guite Dufay (21% chacune).

La présidente sortant socialiste semble néanmoins pouvoir compter sur une réserve de voix, puisqu’elle s’imposerait au second tour, mais sur un écart très serré (32% contre 29% pour Julien Odoul). La surprise pourrait donc continuer de s’amplifier, pour être totale le soir du 27 juin.

Centre-Val-de-Loire

Le RN est aussi en tête des sondages du premier tour en Centre-Val-de-Loire, avec 28% pour la liste menée par Aleksandar Nikolic, loin devant celle de gauche (21%) ou celle du ministre Marc Fesneau (19%). Au second tour, le résultat s’annonce plus serré que jamais, en fonction des scénarios.

Si Les Républicains se maintiennent et que les écolos rejoignent la liste socialiste, cette dernière ferait jeu égal avec le RN (30%). Si les LR se rangent avec LREM, les trois listes restantes seraient au coude-à-coude (34% pour les écolo-socialistes, 33% pour les LREM-LR et pour le RN). La grande liste de gauche s’imposerait plus largement s’il s’agit de la liste LREM qui se retire pour aider Les Républicains (35% pour la gauche, 33% pour LR-LREM et 32% pour le RN).

Et ailleurs ?

Dans les autres régions, si le RN est crédité des meilleurs scores au premier tour dans certaines régions (Occitanie, Nouvelle-Aquitaine), les alliances que ses adversaires devraient probablement nouer l’empêcheront de croire en une victoire finale. En Ile-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, le parti de Marine Le Pen ne semble pas pouvoir espérer l’emporter, les deux présidents LR sortants Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez paraissant intouchables.

En Normandie, le président sortant Hervé Morin semble lui aussi avoir pris la mesure du RN, qui reste néanmoins son principal adversaire. Dans les Pays de la Loire, le RN ne devrait pas non plus être en mesure de prétendre à la victoire. En Corse, le candidat RN est à peine crédité de 4% des intentions de vote au premier tour.

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