La mobilisation contre le pass sanitaire prend de l'ampleur. Plus de 200 rassemblements sont organisés ce samedi partout en France, pour dénoncer une «privation des libertés».
Il s'agit du cinquième week-end consécutif de manifestations. Selon une note du renseignement territorial adressée au gouvernement, 250.000 personnes sont attendues sur tout le territoire. Si ce chiffre se confirme, il serait deux fois plus important que la première mobilisation contre le pass sanitaire qui avait réuni quelque 110.000 personnes le 17 juillet dernier.
Ce 14 août, des rassemblements importants devraient avoir lieu à Toulon, Nice, Toulouse, Lille, Perpignan ou encore Marseille. En ce qui concerne la capitale, trois rassemblements sont prévus. Le premier partira de la place de la Catalogne (14e) à 14h30, à l'initiative de l'ex numéro 2 du Rassemblement National, Florian Philippot.
Un autre cortège sera mené par des gilets jaunes pour ceux qui refusent de marcher aux côtés de l'extrême-droite. Il s'élancera depuis la Porte dorée (12e) à 13h. Enfin, le dernier rassemblement s'élancera depuis la Place de la Bourse (2e) à 13h30.
Une «dictature sanitaire»
Comment expliquer le succès de ces manifestations ? Toujours selon la note du renseignement adressée au gouvernement et révélée par la presse la veille, ces rassemblements séduisent une partie des Français par leur côté pacifique.
Très peu de débordements y ont en effet été enregistrés. Ces manifestations attirent également tous types de profils, allant des complotistes aux militants d'extrême-droite, en passant par des gilets jaunes, des soignants, des familles... Leur point commun : les participants aux cortèges dénoncent tous une «dictature sanitaire» et une vaccination forcée.
Le gouvernement reste quoi qu'il en soit campé sur ses positions. Emmanuel Macron a ainsi qualifié les manifestants de «quelques dizaines de milliers de citoyens en perte de sens» et a affirmé, dans les colonnes de Paris Match, qu'il «ne céderait en rien à la violence radicale».
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s'est quant à lui agacé des pancartes brandies lors des manifestations. Il a dénoncé des slogans «douteux voire complètement crades». «Alors que les hôpitaux se remplissent, on est encore là à s'interroger pour savoir si on attend avant d'aller se faire vacciner ?», a-t-il ajouté.
Depuis le 9 août, le pass sanitaire est obligatoire dans les bars, restaurants et transports de longue distance. Il doit aussi être présenté pour accéder aux cinémas, piscines, salles de sport, musées ou encore boîtes de nuit.