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Grand oral de la sécurité : les candidats de droite face aux attentes des policiers

Le rendez-vous était important et a été coché par les candidats à la présidentielle classés à droite de l’échiquier politique. Ce mercredi 2 février, le syndicat de police Alliance a organisé un «grand oral», afin de connaître leur vision de la sécurité et des forces de l’ordre.

Parmi l’ensemble des concurrents invités (considérés comme «représentatifs dans les sondages»), seuls Valérie Pécresse (Les Républicains), Eric Zemmour (Reconquête !), Marine Le Pen (Rassemblement national) et Gérald Darmanin, qui intervenait en tant que représentant d’Emmanuel Macron (LREM, pas encore officiellement déclaré), avaient confirmé leur présence.

A gauche, l’invitation avait été déclinée par Anne Hidalgo (Parti socialiste), Fabien Roussel (Parti communiste) et Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts).

Jean-Luc Mélenchon (Les Insoumis) n’avait, lui, pas été convié, pour ses déclarations «anti-flics», selon Alliance.

Le chef des Insoumis avait par exemple tenu des propos jugés agressifs envers un policier du syndicat, lors d’un débat sur C8 la semaine dernière.

La sécurité, un enjeu majeur de la présidentielle

Par ailleurs, s’il semblait logique de voir les candidats de droite participer à ce grand oral, l’absence de ceux classés à gauche a pu aussi surprendre, tant la sécurité est un thème majeur de la présidentielle.

Bien qu’elle n’atteigne pas l’importance du pouvoir d’achat ou de la santé dans les considérations des Français, elle se classe toujours parmi les cinq sujets phares, accompagnés de l’immigration ou de la lutte contre le terrorisme.

Concrètement, ce rendez-vous, présenté par la phrase «les candidats face à la réalité des flics», s'est déroulé en plusieurs temps. Après une diffusion du film Bac Nord au Club de l’Etoile (17e arrondissement de Paris), où une centaine de responsables du syndicat Alliance étaient présents, chaque responsable politique est intervenu face à l’auditoire, pendant trois quarts d’heure. Ils ont présenté les aspects de leur programme concernant la sécurité, avant de répondre à cinq questions.

Les participants n'ont pas été amenés à se croiser, et donc à débattre entre eux. A la fin de leur passage, ils ont pu apporter plus de détails à leur propos, s’ils le souhaitaient, face à la presse, hors de la salle.

Valérie Pécresse a été la première à réaliser l’exercice. La candidate des Républicains a indiqué vouloir «protéger dans les mots et dans les actes».

De ce fait, dans son programme, la présidente de la région Ile-de-France présente une mesure de mise en place d’une peine automatique d’un an de prison avec incarcération «si on touche à un policier ou un gendarme». Elle a également fait la promesse d’être «intraitable» avec les «voyous».

Gérald Darmanin a, quant à lui, dressé le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron. Après avoir énuméré les avancées du gouvernement, en matière d’équipements et d’infrastructures, le ministre de l’Intérieur a dénoncé «des propos simplistes» des «Y’a qu’à faut qu’on» qui mépriseraient, selon lui la police nationale. «Il n’y a pas de baguette magique, la délinquance ne se règle pas à coup de discours», a-t-il estimé.

De son côté, Eric Zemmour a estimé, lors de sa prise de parole, que «le problème de la police» était «la justice laxiste». 

Le candidat de «Reconquête !» a évoqué les violences à répétition dont les policiers font l'objet dans certains quartiers sensibles. 

Ce grand oral de la police a été conclu par Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national a exhorté les forces de l'ordre à «ne pas baisser les bras». «Je serai la présidente de l'autorité retrouvée», a-t-elle promis à son auditoire. 

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