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Île-de-France : un plan d’action pour l’amélioration de la qualité de l’air lancé dans le métro

Le plan doit être voté au conseil d'administration d'IDFM ce mercredi 25 mai. Le plan doit être voté au conseil d'administration d'IDFM ce mercredi 25 mai. [© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Face à la pollution aux particules fines et ultrafines particulièrement élevée dans le réseau de métro et RER, Ile-de-France Mobilités (IDFM) entend se doter d'un «plan d'action pour l'amélioration de la qualité de l'air». Il doit être voté au conseil d'administration ce mercredi 25 mai.

«La lutte contre la pollution est un sujet important pour la Région depuis plusieurs années», assure Grégoire de Lasteyrie, vice-président de la région Ile-de-France et délégué spécial aux mobilités durables, qui doit présenter ce mercredi un «plan d'action en continu pour l'amélioration de la qualité de l'air» dans les enceintes ferroviaires souterraines qui servent aux transports en commun franciliens.

Pourquoi «en continu» ? Parce que tout ce qui avait été mis en place «jusqu'à présent» n'étaient «que des expérimentations ponctuelles» explique l'élu, qui annonce que les deux opérateurs RATP et SNCF sont parties prenantes de ce plan initié par Ile-de-France Mobilités, au côté de l'Observatoire de la qualité de l'air en Ile-de-France, Airparif.

Concrètement, «le plan se divise en 3 axes», annonce le maire de Palaiseau : «mieux connaître la qualité de l’air et mieux informer le public», «faire évoluer le matériel roulant afin de réduire les sources d’émission» et «développer les outils existants tout comme les nouveaux outils» pour faire baisser la pollution sur le réseau francilien de transports en commun.

mieux informer le public

Pour ce faire, la Région entend réaliser «des mesures ponctuelles dans les stations et dans les rames», qui viendront compléter les mesures déjà réalisées par les stations de mesure installées dans 8 stations de métro et RER du réseau.

«On a également demandé aux opérateurs d'installer des capteurs de surveillance de particules ultrafines (PM01)», avance Grégoire de Lasteyrie, qui souhaite à terme mettre tous ces résultats «en open data» accessibles à tous, afin de «maximiser la transparence avec les usagers».

adapter le matériel roulant

Par ailleurs, en plus de l'arrivée de nouveaux matériels roulants «qui réduisent drastiquement les particules liées au freinage tels que les MP14 ou MF19», le vice-président de la région annonce l'expérimentation «dans les années à venir» de systèmes pour réduire encore plus la pollution liée au freinage des trains.

Parmi eux, de nouvelles semelles de pneus «pensées pour être moins émissives» de pollution ou encore un système innovant de captation installé «juste au-dessus des freins».

Tester de nouveaux outils

Enfin, le plan prévoit de s'appuyer sur les outils existants et sur le développement de nouveaux outils pour réduire concrètement la pollution de l'air dans les couloirs du métro et du RER.

Par exemple, il s'agira d'augmenter la capacité des systèmes de ventilation déjà existants ou de les remettre en service lorsque ceux-ci ont été débranchés. C'est le cas dans les couloirs du RER A, où des ventilateurs de confort, qui avaient été jugés pas nécessaires, vont être remis en service.

D'ici à 2024, c'est ainsi une quarantaine de ventilateurs géants qui seront renouvelés, ainsi que deux autres qui seront installés dans deux stations connues pour être particulièrement polluées, à savoir Sevran-Beaudottes (RER B) et Cergy-Préfecture (RER A).

Par ailleurs, IDFM va profiter des travaux en cours à la station Saint-Michel (RER C) pour ouvrir des baies vitrées depuis l'intérieur de la station vers les quais de Seine, à l'instar de ce qui existe déjà à la station Champ-de-Mars/Tour Eiffel (RER C).

Enfin, des dispositifs complets vont être testés sur le quai de 4 stations. Soit «4 sites pilotes», qui vont héberger 4 technologies différentes : le piégeage de particules Gare de Lyon (RER A), la captation passive des particules Avenue Foch (RER C), la filtration mécanique Porte de Clichy (RER C) et la filtration à eau Porte Maillot (RER C).

Et si ces expérimentations sont concluantes, «l'idée est bien de pouvoir progressivement les déployer», affirme Grégoire de Lasteyrie, qui n'a donné ni calendrier précis, ni budget pour ce plan, qui sera selon lui «de toute façon financé par Ile-de-France Mobilités», l'autorité organisatrice des transports en commun présidée par Valérie Pécresse.

Une bonne nouvelle pour les usagers alors qu'en janvier 2021, l'association Respire avait dénoncé les résultats «alarmants» d'une étude réalisée dans dix stations de la capitale, expliquant que de nombreuses stations de métro parisiennes étaient «en pic de pollution permanent».

Le 22 mars 2021, l'association avait même porté plainte contre la RATP pour «tromperie aggravée», expliquant à l'époque que la Régie autonome des transports parisiens «s’abstenait délibérément d’alerter les usagers de son réseau sur les risques qu’ils encourent».

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