Invité de La Matinale de CNEWS, ce mercredi 1er mars, le ministre de la Santé, François Braun, a réagi à l'annonce faite par Emmanuel Macron à Jarnac sur le vaccin contre le papillomavirus.
Mardi, lors d’un déplacement à Jarnac (Charente), Emmanuel Macron a annoncé la généralisation des campagnes de vaccination contre le papillomavirus au collège à la rentrée prochaine, pour les filles et garçons volontaires des classes de cinquième. De même, des pharmaciens, infirmiers ou sage-femmes pourront prescrire et vacciner, dès septembre prochain.
Interrogé sur une possible défiance envers le vaccin, le ministre de la Santé, François Braun a reconnu qu’il y avait «peut-être une méfiance, (…) mais il y a surtout eu un manque d’informations sur la vaccination contre la papillomavirus». Il a tenu à rappeler que l’annonce «est quelque chose de majeur dans notre politique de prévention».
«Un cancer que nous pouvons éradiquer complètement demain»
«Nous avons là un cancer que nous pouvons éradiquer complètement demain», a-t-il annoncé. Pour rappel, chaque année, en France, la papillomavirus cause 2.900 cancers du col de l’utérus (provoquant 1.000 décès), 1.500 cancers de l’anus, 1.500 cancers de la sphère ORL, 200 cancers de la vulve ou du vagin, ainsi qu’une centaine de cancers du pénis, selon l’Institut national du cancer.
«Cela touche absolument tout le monde», a ainsi précisé François Braun, alors qu’une idée jusque-là répandue faisait paraître ce fléau comme s'attaquant uniquement aux femmes.
«C’est la première fois qu’avec un vaccin que l’on connait, qui a plus de quinze ans, qui est "inoffensif", qui n’a pas d’effets secondaires majeurs, que l’on va pouvoir, dans quinze ans, éradiquer le cancer du col de l’utérus, qui tue plus de mille femmes par an», a martelé le ministre.
