Au lendemain du mouvement de grève national contre la réforme des retraites, les expéditions de carburants étaient toujours bloquées ce mercredi matin à la sortie de toutes les raffineries de France. De fait, plusieurs stations-service du pays ont rencontré des difficultés d’approvisionnement.
Vers une pénurie de carburants ? De nombreux dépôts pétroliers d’expédition situés aux abords des raffineries françaises étaient toujours à l’arrêt, ce mercredi 8 mars, afin de participer au mouvement de grève national contre la réforme des retraites. Une situation qui a conduit à des difficultés d’approvisionnement pour plusieurs stations-service du pays, et qui fait redouter une potentielle pénurie de carburants.
Et pour cause, La CGT-Chimie a affirmé ce mardi que les expéditions de carburants étaient bloquées à la sortie de «toutes les raffineries» du pays, c'est-à-dire sur les 200 sites qui appartiennent à TotalEnergies, à Esso-ExxonMobil et à Petroineos. Une situation qui a de quoi rappeler les difficultés d'approvisionnement rencontrées par les usagers de la route à l'automne 2022 lors des mouvements sociaux dans les raffineries en France.
«On pose la question (de la reconduction de la grève) toutes les huit heures aux salariés qui arrivent, la prochaine échéance c'est entre midi et 14h. Les salariés sont toujours aussi motivés pour continuer le mouvement, la mobilisation d'hier renforce la motivation», a indiqué Eric Sellini, élu national de la CGT-Chimie.
Pas de pénurie à prévoir
Toutefois, pas de pénurie à prévoir pour cette fois, selon les syndicats. Dans un communiqué, le syndicat FO de TotalEnergies a estimé que «seul l’objectif de confisquer momentanément notre production sans expédition de produit permettra de mettre une pression supplémentaire sur ce gouvernement».
En effet, les raffineries continuent de produire du carburant : de l'essence et du gazole qui devront jusqu'à nouvel ordre être stockés sur place, faute de pouvoir sortir. Quand les réserves sur site seront pleines, les raffineries devront s'arrêter, mais cela nécessiterait plusieurs jours, voire semaines de blocages. En attendant, les 10.000 stations de France sont aujourd'hui remplies et peuvent compter sur 200 dépôts de carburants.
La direction de la société TotalEnergies se veut également rassurante : «Nous confirmons qu’il n’y a pas de manque de carburants dans nos stations», explique l'entreprise. «En outre les stocks en dépôts et en station-service sont à un niveau élevé. Nos équipes sont mobilisées pour faire face à une demande qui pourrait être plus soutenue que d’habitude et disposent de moyens logistiques supplémentaires le cas échéant», a-t-elle détaillé.