En direct
A suivre

Carburants : que pourrait faire le gouvernement en cas de blocage des raffineries ?

41% des stations-services des Bouches-du-Rhône étaient vides, ce mardi 21 mars. [Nicolas TUCAT / AFP]

Dans le cadre de la contestation liée à la réforme des retraites, certaines raffineries, dont la plus grande de France, sont d'ores et déjà fermées et le mouvement pourrait s'étendre dans tout le pays. Le gouvernement a déjà procédé à des réquisitions.

Vers une nouvelle pénurie d'essence ? Le mouvement de grève se durcit dans les raffineries et de nombreuses stations françaises sont à sec depuis le début du conflit. Une situation qui va devoir être gérée par le gouvernement, qui a adopté la réforme des retraites après avoir eu recours au 49.3. 

Depuis le début du conflit, les raffineries continuaient à produire du carburant, même si celui-ci n'était pas expédié. Mais depuis le week-end dernier, la situation a changé. Les grévistes ont décidé de mettre les usines à l'arrêt. 

«Il n'y a plus aucun produit qui sort à cette heure» de l'ensemble des raffineries de France, que ce soit des six raffineries conventionnelles ou de la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), a affirmé lundi à l'AFP Eric Sellini, élu national de la CGT Chimie.

La plus grande raffinerie de France, celle de TotalEnergies située en Normandie, a été la première à fermer ses portes. D'autres raffineries ont suivi comme Petroineos à Lavéra (Bouches-du-Rhône), où «la procédure d'arrêt» a été lancée lundi après-midi, selon Sébastien Varagnol, délégué CGT.

de nouvelles réquisitions par le gouvernement ?

Pour remédier à cette situation, des réquisitions devraient être ordonnées. C'est déjà chose faite à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), où l'exécutif à déjà annoncé de premières réquisitions de personnels pétroliers. 

«Face à l'aggravation des tensions d'approvisionnement» des stations-service dans les Bouches-du-Rhône, le ministère de la Transition énergétique a annoncé mardi «la réquisition» de «trois salariés par relève».

Le Sud et le Sud-Est sont les plus touchés par la pénurie d'essence. En effet, 41% des stations-services des Bouches-du-Rhône étaient vides dans la matinée de ce mardi 21 mars. 

Le gouvernement souhaite éviter une situation semblable à l'automne dernier, où le pays avait été mis à l'arrêt en raison d'une pénurie presque totale de carburant. 

«On ne va pas laisser 65 millions de Françaises et de Français et un pays ensemble bloqués par quelques dizaines d'individus. Donc, la grève, (...) c'est évidemment un droit inaliénable, mais le blocage de quelques individus d'un pays (...), ce n'est pas possible» a indiqué, dimanche 19 mars, le ministre de l'Industrie Roland Lescure. 

De son côté, le ministre des Transports, Clément Beaune, a évoqué une situation «extrêmement compliquée» à «certains endroits du pays». Selon lui, «les réquisitions sont toujours un dernier recours». 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités