Pierre Chabrier et Sylvain Lévy devront verser la somme de 3.000 euros chacun pour avoir fait usage d'armes à feu dans leurs contenus.
Le tribunal de Charleville-Mézières (Ardennes) a rendu sa décision. Pierre Chabrier, 29 ans, et Sylvain Lévy, 30 ans, les deux vidéastes derrière la chaîne YouTube Vilebrequin ont été condamnés ce lundi 18 décembre au soir à verser 3.000 euros d'amende chacun.
Les deux hommes étaient poursuivis pour avoir utilisé des armes à feu dans leurs images. Le parquet avait requis six mois d'emprisonnement avec sursis et 500 euros d'amende, soulignant que «ce genre de vidéo et de youtubeurs intéressent tout particulièrement les jeunes et les adolescents en construction», exigeant d'eux «une exemplarité vis à vis de leur public».
Le douanier âgé de 25 ans qui leur avait fourni les fusils et les pistolets – seul accusé présent à l’audience -, a été condamné à 2.000 euros d'amende, et à la confiscation des armes concernées.
Plusieurs collaborations
Suivis par près de 2,5 millions d’abonnés, le duo était à la tête de Vilebrequin, première chaîne automobile sur YouTube en France, dont l’activité a pris fin dix jours avant l’annonce de cette décision de justice.
Les faits remontent au 15 octobre 2022 à l'occasion du tournage d'une vidéo d'une vingtaine de minutes intitulée «Exploser une voiture en tirant sur le réservoir : c'est possible ?».
Sur les images, Pierre Chabrier et Sylvain Lévy tirent à balles réelles sur deux voitures destinées à la casse, en pleine campagne, sur un terrain privé situé à Belleville-et-Chatillon-sur-Bar (Ardennes).
Au total, dix armes à feu, dont quatre pistolets et six fusils, ont été utilisés. Le duo avait déjà tourné une première vidéo deux ans auparavant avec leur complice douanier.
«Les gendarmes sont venus, ont fait des selfies avec eux»
En s'appuyant sur lui, «mes clients avaient la sensation que tout était bordé», a déclaré l'avocat des youtubeurs de Vilebrequin, Me Arnaud Pelpel. Lors du tournage de la vidéo, «les gendarmes sont venus, ont fait des selfies avec eux», a-t-il poursuivi en réclamant la relaxe.
De son côté, l’avocat du troisième prévenu, Me David Meunier, a soumis la même demande déclarant que son client, qui a été pompier, puis gendarme avant de devenir douanier, «n'a pas délibérément franchi un interdit».