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Colère des agriculteurs : les derniers barrages levés

Le gouvernement à jusqu'à la date butoir du Salon de l’agriculture pour concrétiser ses annonces [© REUTERS/Abdul Saboor]

Ce samedi, les deux derniers blocages du syndicat de la Confédération paysanne ont été levés dans le calme.

Le blocage du péage de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) sur l’A43, ainsi que celui de la centrale d’achats Leclerc à Saint-Étienne-de-Montluc (Loire-Atlantique) ont été évacués par les forces de l’ordre en toute quiétude ce samedi. 

La préfecture de Loire-Atlantique a expliqué que le site avait été évacué «en raison des troubles à l’ordre public et des risques de pénuries et de pertes de produits frais», malgré le fait qu’un individu a été interpellé «pour outrage et rébellion», a précisé la préfecture. 

En Isère, l’évacuation du péage de l’A43 a permis la reprise de la circulation entre Lyon et Chambéry. 

La Confédération paysanne s’est indignée dans un communiqué du «choix du gouvernement de traiter différemment les mobilisations et les organisations syndicales». En effet, Gérald Darmanin avait donné des consignes aux policiers et gendarmes pour laisser faire les barrages et actions d’agriculteurs, à moins qu’ils essaient de se rapprocher de Rungis ou de Paris

Des petites actions se poursuivent

Les barrages de l’A43 et de la centrale d’achats Leclerc étaient les deux derniers tenus par la Confédération paysanne, selon une porte-parole du syndicat agricole. 

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs avaient appelé dès jeudi 1er février à suspendre les barrages, qui avaient été levés dans les heures suivant la conférence de presse de Gabriel Attal depuis Matignon en compagnie de Marc Fesneau, Bruno Le Maire et Christophe Béchu. 

De plus petites actions se poursuivent sur le territoire national. Notamment à Brignoles (Var), où un supermarché Leclerc a été bloqué ce samedi. En Indre-et-Loire, à Chinon et Loches, quelques agriculteurs ont déversé du fumier devant deux hypermarchés Leclerc à l’initiative de la FDSEA 37 et des Jeunes Agriculteurs. Les grandes surfaces restent les premières cibles des agriculteurs. Ils les accusent de faire pression sur les prix mais aussi de vendre des produits étrangers. 

Pour répondre à la fronde du monde agricole, le ministère de l’Économie et des Finances promettait jeudi 1er février une enveloppe globale de 400 millions d’euros aux agriculteurs. Vendredi 2 février, la porte-parole du gouvernement annonçait la mise «en pause» du plan de réduction des pesticides Ecophyto, provoquant la colère des organisations et élus écologistes. 

Les syndicats agricoles FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont imposé la date butoir du Salon de l’agriculture, qui se tient du 24 février au 3 mars prochains à Paris, pour que le gouvernement concrétise ses annonces. 

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