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Crack à Paris : «Ils tentent de vous faire les poches et font leurs excréments par terre», s'indignent des riverains après le retour des toxicomanes

Évacués sur ordre de Gérald Darmanin en octobre 2022, les consommateurs de crack font progressivement leur retour à la Porte de la Villette, à Paris. Et ce, malgré les forces de l'ordre qui effectuent des patrouilles régulières.

Une situation intenable. Depuis trois semaines, les habitants de la Porte de la Villette, à Paris, et notamment les riverains du square Forceval, assistent impuissants au retour en force des toxicomanes et des dealers de crack. Agressions, mendicité, insalubrité : c’est une situation qui se répète inlassablement et qui désespère les riverains. 

«Ça va, ça vient, maintenant j’évite de passer par les zones où il y a beaucoup de crackhead et où on est assez dérangé. Si je prends une route différente ce n’est pas pour rien», assure une habitante du quartier. «Il y a des personnes qui viennent devant vous et qui vous bloquent, et d’autres personnes qui viennent derrière vous, puis ils tentent de vous faire les poches pour prendre votre portefeuille», détaille un autre riverain.

«À partir de 17h ou 18h, on sent que les drogués sont plus agités, ils cherchent leurs doses. Ils font la manche, ils crient, ils font même leurs excréments par terre», confirme une habitante de la Villette, qui dénonce le retour d'une situation extrêmement problématique, alors que la plupart des toxicomanes avaient été déplacés en 2022

Une présence policière renforcée

Après le départ des policiers aux alentours de 22h, les toxicomanes et les dealers prennent le pouvoir dans le quartier, empêchant les habitants de se balader sereinement. La porte-parole de l’association de riverains «Villette Village», Stéphanie Benoist, tire la sonnette d’alarme.

«On ne traine pas forcément jusqu’a 3h du matin dans le quartier mais je n’ose pas imaginer ce que ça donne, et on voit les stigmates dès le lendemain matin. La place est jonchée de déchets, on y trouve vraiment à boire et à manger», explique Stéphanie Benoist.

De son côté, la préfecture de police assure avoir renforcé les effectifs présents sur place, pour multiplier les contrôles et les interpellations. 

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