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La comédie musicale « Les souliers rouges » de Marc Lavoine enchante

Sur scène, Benjamin Siksou (photo) partage l'affiche avec Guilhem Valaye et Loryn Nounay. Sur scène, Benjamin Siksou (photo) partage l'affiche avec Guilhem Valaye et Loryn Nounay. [Fabrice Chapuis]

Trois ans et demi après la sortie de l’album éponyme, la comédie musicale «Les souliers rouges», écrite par Marc Lavoine et composée par Fabrice Aboulker, son acolyte depuis le tube «Elle a les yeux révolver», sorti en 1985, enchante les Folies bergère.

Dévoilé à Paris le 31 janvier, le premier spectacle de ce tandem, création à laquelle les deux hommes pensent depuis 10 ans, était attendu. Mêlant tableaux originaux, danse, chant et interprètes de caractère, il remplit ses promesses avec cette adaptation libre du conte de Hans Christian Andersen, «Les souliers rouges». 

L’histoire d’Isabelle, jeune danseuse, de Victor, chorégraphe de l’Opéra et de Ben, journaliste, réunis par le destin autour d’un ballet, «Les souliers rouges», qui porte en lui une malédiction. Celle qui chaussera les ballerines carmin, cachées par le diable dans les couloirs de l’Opéra, connaîtra la gloire mais devra renoncer à l’amour. 

Trois voix, trois styles 

Marc Lavoine, auteur-interprète, acteur et actuel coach de The Voice, et Fabrice Aboulker, compositeur et collaborateur de Marc Lavoine depuis qu’ils se sont rencontrés chez Barclay il y a plus de 40 ans, ne se sont pas trompés dans le casting. Ils réunissent sur les planches trois vraies personnalités : les charismatiques Benjamin Siksou et Guilhem Valaye, et la candide Loryn Nounday. 

Trois interprètes proposant trois voix aux tonalités très différentes, qui plongent parfaitement dans les tourments d’un chorégraphe pygmalion, obsédé par l’idée de monter le ballet maudit «Les souliers rouges», la pureté d’une jeune danseuse montée à Paris pour devenir étoile, et le tempérament d’un journaliste passionné, qui en tombant amoureux d’Isabelle, la mettra à l’épreuve. Chacun des interprètes offre à son personnage un univers personnel et efficace, du chorégraphe dandy au journaliste ténébreux, en passant par la jeune et pure danseuse. 

Un écrin de charme, des chorégraphies envoûtantes 

Une histoire efficace qui, sur scène, est associée à une mise en scène rythmée, mêlant tableaux inventifs, vidéo projection, jeux de tentures et univers fantasmagorique, orchestrée par Jérémie Lippmann. Un monde ancré dans l’univers du ballet, avec ses castings, ses entraînements, ses difficultés, d’où surgit le surnaturel notamment par le biais des chorégraphies envoûtantes de Marie-Agnès Gilot. Aux sènes classiques en pointes et tutus, l’ex-danseuse étoile de l’Opéra de Paris ajoute un univers résolument contemporain, où danse moderne et break dance se croisent, interprétés par des danseurs de talent qui incarnent à la perfection les esprits diaboliques qui rôdent autour des héros de ce spectacle réussi et original.  

«Les souliers rouges», jusqu'au 19 avril, Les Folies bergère, Paris. 

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