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Coronavirus : les 5 infos essentielles de ce mercredi 20 mai

Le maire d'Erdeven (Morbihan) a décidé de fermer la plage du Kerhillio en raison des nombreuses personnes qui s'y sont rassemblées ce week-end, au mépris des consignes sanitaires.[Fred TANNEAU / AFP]

La pandémie de Covid-19 a déjà causé la mort de milliers de personnes à travers le monde. Les autorités de nombreux pays ont pris des mesures strictes de confinement de la population pour tenter de ralentir la propagation du coronavirus. Les hôpitaux, qui doivent gérer l’afflux de patients contaminés, sont sous tension. Nombre de cas, mesures sanitaires, recherches… CNEWS propose un résumé de la situation avec les informations essentielles de la journée.

110 décès supplémentaires en 24h, soit 28 132 morts en france depuis le début de l'épidémie

Le bilan de l'épidémie de coronavirus en France s'établit ce mercredi à 28.132 morts, dont 17 812 dans les hôpitaux et 10 320 dans les établissements sociaux et médicosociaux. Selon la Direction générale de la santé, 110 nouveaux décès ont été enregistrés ces dernières 24h.

Actuellement, 17 941 personnes sont hospitalisées pour une infection Covid-19 (contre 21 071 il y a une semaine) et 432 nouvelles admissions ont été enregistrées en 24h (contre 543 le 13 mai).

Le nombre de patients en réanimation, indicateur important de la pression sur le système hospitalier, poursuit de son côté sa décrue, avec 1.794 cas graves en réanimation, soit 100 de moins en 24h.

Déconfinement : des plages bretonnes à nouveau fermées après des incivilités

Cinq communes du Morbihan et une ville du Finistère ont demandé la fermeture de leurs plages, rouvertes le week-end dernier, après avoir constaté des incivilités et le non-respect des règles de distanciation. Les préfectures ont pris des arrêtés en ce sens.

Dans le Morbihan, cette décision concerne les plages de Billiers, Damgan, Erdeven, La Trinité-sur-Mer et Saint-Philibert.

Par ailleurs, le préfet du département a autorisé «de manière dérogatoire et par un même arrêté du 20 mai», l’ouverture de 25 plages sur quatre nouvelles communes (Baden, Ile-aux-moines, Locmariaquer et Larmor Plage).

En précisant toutefois qu'un «renforcement des contrôles par les forces de l’ordre» était prévu pour «ce week-end de l’Ascension».

A la demande de la maire de Locmaria-Plouzané, le préfet du Finistère, Pascal Lelarge a également pris un arrêté retirant l’autorisation d’accès aux plages de Porsmilin et Portez.

Les préfectures précisent que ces fermetures «sont la conséquence des comportements inacceptables constatés durant le dernier week-end». Sont évoqués des «incivilités», une distanciation sociale «ignorée», le non respect des arrêtés municipaux avec «plusieurs groupes statiques», la «dégradation des aménagements mis en place par les municipalités», le «non respect des enjeux environnementaux avec par exemple des chiens en liberté»... etc.

Selon Olivier Véran, les concertations du Ségur de la santé aboutiront «au plus tard mi-juillet»

Le «Ségur de la santé», du nom de l'avenue où est implanté le ministère, a été annoncé vendredi 15 mai par Emmanuel Macron, pour «mettre fin» à la «paupérisation» des personnels soignants.

A l'issue du Conseil des ministres, ce mercredi 20 mai, Olivier Véran a indiqué que ce dispositif, qui doit commencer le 25 mai, prendra la forme «d'une concertation avec les acteurs du système de santé pour qu'ils puissent partager leur vision du système de santé, ce qu'il faut améliorer, ce qu'il faut conserver».

«Nous irons vite, a continué le ministre de la Santé. Au plus tard à la mi-juillet, nous tirerons les conclusions de ces concertations auprès des professionnels pour apporter des réponses ajustées (et) construire un système plus fort et plus résilient».

C'est l'ancienne secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat, qui sera chargée de piloter la concertation. Elle «sera elle-même entourée d'experts», a précisé Olivier Véran.

Faisant référence à la loi «Ma santé 2022», adoptée en 2019, le ministre a estimé avoir «fait le bon diagnostic» et «pris les bonnes orientations». 

«Mais nous n'avons été ni assez vite ni assez fort», a-t-il ajouté, en promettant de répondre au malaise des soignants par «des mesures d'ampleur» et «dans une certaine mesure radicales».

Olivier Véran a expliqué que «cela passera par une hausse des salaires à l'hôpital», «une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage, parfois différemment», ainsi qu'une «meilleure valorisation du travail en équipe et donc également des compétences acquises».

Education nationale : jusqu'à 1 000 euros de prime pour les personnels mobilisés face au Covid-19

Environ 65.000 personnels de l'Education nationale (enseignants volontaires, infirmiers scolaires ou encore informaticiens) vont toucher une prime exceptionnelle allant de 330 euros à 1.000 euros pour leur mobilisation pendant la crise du coronavirus, selon des sources concordantes.

La grande majorité des bénéficiaires seront les enseignants volontaires pour l'accueil des enfants de soignants pendant le confinement. D'autres catégories de personnels de l'Éducation nationale particulièrement mobilisés, comme les infirmières en milieu scolaire ou des employés des services administratifs, pourront aussi en bénéficier, explique-t-on au ministère de l'Education nationale.

«Le montant des primes variera entre 330 et 1.000 euros : 330 euros pour ceux qui ont été mobilisés entre 4 et 9,5 jours ; 660 euros entre 10 et 15,5 jours et 1.000 euros pour ceux qui y ont consacré plus de 16 jours», a détaillé à l'AFP Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT. Avant de souligner que cette répartition n'est pas encore validée par le ministère et devrait l'être la semaine prochaine.

«Mais en attendant, nous demandons à ce que ceux qui ont travaillé moins de 4 jours soient également concernés, que les journées du samedi comptent double comme c'est le cas pour la journée du dimanche et que cette répartition concerne aussi les personnels tels que les conseillers principaux d'éducation», poursuit-elle.

Selon le ministère, ces primes pourraient être versées aux personnels concernés entre juillet et septembre.

Le décret fixant les modalités de la prime exceptionnelle plafonnée à 1.000 euros accordée aux fonctionnaires qui ont dû faire face à un surcroît d'activité pendant la période d'urgence sanitaire avait été publié le 15 mai au Journal officiel.

Le principe de cette prime, exonérée de cotisations sociales et non imposable, avait été annoncé par le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, le 15 avril. Elle doit concerner un fonctionnaire de la Fonction publique d'Etat sur cinq, soit 400.000 personnes.

Donald Trump accuse la Chine de «tuerie de masse mondiale»

Le président américain Donald Trump a encore haussé le ton ce mercredi face à la Chine, estimant que son «incompétence» face au coronavirus avait provoqué une «tuerie de masse mondiale».

«Un cinglé en Chine vient de publier un communiqué accusant tout le monde à l'exception de la Chine pour le virus qui a tué des centaines de milliers de personnes», a twitté M. Trump.

«Merci d'expliquer à cet abruti que c'est "l'incompétence de la Chine", et rien d'autre, qui a provoqué cette tuerie de masse mondiale !», a-t-il ajouté, sans préciser à qui il faisait référence.

Le locataire de la Maison Blanche martèle depuis plusieurs semaines que le lourd bilan du Covid-19 - plus de 320.000 morts à travers le monde - aurait pu être évité si la Chine avait agi de manière responsable dès l'apparition du virus dans la ville de Wuhan.

Il y a une semaine, il a menacé de rompre toute relation avec le géant asiatique et assuré qu'il ne souhaitait plus, pour l'heure, parler à son homologue Xi Jinping.

Pékin assure de son côté avoir transmis le plus vite possible toutes les informations à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'escalade verbale entre les deux premières économies mondiales s'est en particulier concentrée sur l'attitude de l'agence onusienne face à cette crise sanitaire d'une ampleur inédite.

Accusant l'OMS d'être une «marionnette de la Chine», le président américain lui a donné un mois pour engager des réformes et obtenir des résultats significatifs. Avec, à défaut, la menace de quitter cet organe dont les Etats-Unis étaient traditionnellement le premier contributeur.

Pékin a répliqué en accusant M. Trump, dont le pays est le plus endeuillé au monde avec plus de 90.000 morts, de chercher à «se soustraire à ses obligations» envers l'organisation.

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