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Le projet de loi qui remet le feu aux poudres à Hong Kong

La mobilisation repart en force depuis plusieurs jours. La mobilisation repart en force depuis plusieurs jours. [ISAAC LAWRENCE / AFP]

Le 28 mai pourrait être l'une des journées les plus importantes de ces dernières années pour l'avenir de Hong Kong. La Chine s'apprête à voter une loi sur la sécurité nationale à l'Assemblée nationale populaire dans le but d'interdire «la trahison, la sécession, la sédition et la subversion» sur le territoire hongkongais.

Cette loi doit être mise en place par le territoire semi-autonome depuis de longues années, mais l'exécutif pro-Pékin a toujours fait face à une forte résistance de ses habitants. En effet, ces derniers craignent que la loi ne mette fin à la liberté d'expression et à la liberté de la presse à Hong Kong, qui font sa différence face à la Chine. La volonté affichée par l'Etat communiste d'accélérer le processus provient notamment des manifestations pro-démocratie qui ont eu lieu en 2019 et 2020, que les autorités n'avaient pas su maîtriser. 

En 2003, date de la dernière tentative, le gouvernement hongkongais avait dû faire marche arrière face à la mobilisation contre le projet de loi. Ces derniers jours, alors que les rassemblements contestataires s'étaient très largement calmés en raison de la crise du coronavirus, les habitants sont retournés dans la rue par milliers pour rejeter le texte chinois. 

Donald Trump rentre dans la danse

Outre le fait de pouvoir contrôler plus facilement la population, Pékin entend mettre fin à l'ingérence internationale dans ce dossier. Nombreux sont les Etats qui avaient appelé la Chine à la mesure dans sa répression des manifestants, chose que le gouvernement dirigé par Xi Jinping n'avait pas appréciée, et l'avait fait savoir. Cela n'a pas empêché Donald Trump d'intervenir ces derniers jours. Le président américain, qui s'attaque régulièrement à la Chine depuis le début de la pandémie de Covid-19, a menacé de prendre des sanctions si jamais le texte sur la sécurité nationale était voté. 

La principale serait de mettre fin au statut de capitale financière de Hong Kong. Il a assuré qu'il préparait actuellement des mesures en réponse à la situation, qui seront dévoilées d'ici à la fin de la semaine. Crise sanitaire ou pas, les tensions sino-américaines restent donc toujours aussi élevées, que ce soit sur l'origine du virus ou l'avenir des Hongkongais. 

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