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Yann Moix, un «bourreau» aux multiples sévices selon son frère

L'écrivain est décrit par son frère comme un homme se moquant «éperdument» de la souffrance des autres. [ERIC FEFERBERG / AFP]

L'écrivain Yann Moix serait l'auteur et non la victime de la plupart des sévices qu'il décrit dans son roman «Orléans», a affirmé son frère dans une lettre ouverte publiée par Le Parisien ce dimanche 25 août.

«Il sacrifie la réalité sur l'autel de ses ambitions littéraires», estime Alexandre Moix, refusant que son frère se dresse «comme le porte-flambeau de la cause des enfants malheureux» alors que, selon lui, «il se moque éperdument» de la souffrance des autres.

«Orléans» (éditions Grasset), en librairie depuis mercredi, raconte l'enfance malheureuse du romancier et cinéaste, marquée selon lui par la maltraitance de son père. Une version déjà qualifiée de «pure affabulation» par son père José, qui évoque une éducation «stricte» mais nie les violences dont l'accuse son fils aîné aujourd'hui âgé de 51 ans.

«En matière de sévices, Yann faisait preuve d'une imagination débordante»

«J'ai subi vingt ans durant des sévices et des humiliations d'une rare violence de sa part. Ceux-là mêmes qu'il décrit dans son roman, en les prêtant à nos parents», affirme pour sa part Alexandre Moix, de quatre ans le cadet de Yann.

«En matière de sévices, Yann faisait preuve d'une imagination débordante. (…) Tentative de défenestration du premier étage et de noyade dans la cuvette des toilettes quand j'avais 2 ans, passages à tabac récurrents dès que nos parents s'absentaient, destruction systématique de mes nouveaux jouets», cite-t-il notamment. Ou encore la fois où son frère lui avait refermé volontairement les persiennes métalliques de leur chambre sur les phalanges, à lui en faire perdre les dix ongles.

«Ma mère me poursuivait dans la cuisine avec un couteau de boucher», affirme Yann ? Pour Alexandre, c'est plutôt son frère qui, adolescent, le «pourchassa (...) avec un énorme couteau de cuisine en hurlant - prêt à [l]e tuer - qu'il allait [l]e 'saigner comme un goret'». «Les corrections qu'il écopait de mon père (...) faisaient suite aux sévices, eux bien réels, qu'il m'infligeait», assure-t-il encore.

son frère aurait tout fait pour lui nuire, en littérature et au cinéma

«Quant aux humiliations morales et verbales, elles étaient mon lot quotidien. En public, en privé. (…) Je le revois me glissant insidieusement, deux heures avant l'épreuve écrite du bac français : 'Tu ne l'auras jamais ! Tu es mauvais. T'es nul. T'es un médiocre… !'», détaille-t-il aussi.

Alexandre Moix, également écrivain et réalisateur, affirme par ailleurs que son frère a tout fait pour empêcher la parution de son premier roman et pour lui nuire dans le milieu de cinéma. «Je vais t'envoyer des mecs chez toi qui te feront faire passer l'envie d'utiliser mon nom, p'tit con ! Il n'y a qu'un Moix sur Terre ! Et il n'y aura qu'un Moix dans la littérature ! Il n'y aura qu'un Moix dans le cinéma ! Moix, c'est moi !», lui aurait-il ainsi crié, en pleine nuit, au téléphone.

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