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«Je ne prends pas tout cela comme acquis», à Paris, Spida Mitchell tisse sa légende

Donovan Mitchell a pu mesurer sa cote de popularité en France lors du Summer Tour Adidas. [Flora Metayer ]

En posant ses sneakers à Paris, dans le cadre du Take on Summer organisé par Adidas, Donovan Mitchell a pu comparer sa notoriété à celle de James Harden, également du voyage. Avec seulement deux saisons NBA au compteur, le spectaculaire arrière, humble et ambitieux, a démontré qu’il avait déjà tout d’une star de la Grande Ligue.

Pas facile d’exister à côté du «Beardman», MVP (meilleur joueur) de la saison 2018. Et pourtant, s’il ne déclenche pas encore les mêmes réactions lors de son apparition, le jeune américain (22 ans) fait déjà briller les yeux des aficionados de la NBA.

Et ce n’était pas gagné pour un joueur que personne ne connaissait lors de sa sortie de l’université de Louisville, en 2017. Sélectionné en 13e position par Denver, Mitchell est envoyé dans la foulée à Utah et ne s’imaginait pas avoir une chaussure signature, ni être autant acclamé en France deux ans plus tard. «Non, non, pas du tout, répond le numéro 45 d’Utah. Et je pense que c’est ça qui rend les choses encore plus folles. Les gens portent mes chaussures, m’encouragent, c’est un sentiment incroyable. Mais je ne prends pas tout cela comme acquis».

Rien n’a été donné au kid d’Elmsford (dans l’état de New York). A son arrivée chez le Jazz, la franchise compte se reconstruire autour de Rudy Gobert. Avant même le début de saison, le rookie (débutant) tape dans l’œil de l’intérieur français : «Je me rappelle quand Donovan est arrivé, raconte-t-il dans The Players’ Tribune. Ma première pensée après l’avoir vu, c’était qu’il pouvait défendre. Je regarde toujours comment un nouveau gars appréhende la défense - peut-il jouer aussi dur en phase défensive qu’en attaque ? - Donovan l’a fait». «Quand il a marqué 41 points pour son deuxième mois dans la ligue… putain (sic), j’ai su qu’il allait être spécial», savoure-t-il. 

Spectaculaire et humble 

Auteur d’une première année en NBA exceptionnelle, son duo avec le pivot français permet au Jazz de décrocher la 5e place de la très relevée conférence Ouest, et d’atteindre les demi-finales avant de se faire sortir par les Rockets de… James Harden. La déception est grande pour la franchise mais les promesses d’un lendemain radieux également avec les deux stars en devenir.

Durant ce premier exercice, l’explosif Spida démontre des qualités athlétiques exceptionnelles. Du haut de son 1,90m, il remporte le Slam Dunk Contest en multipliant les actions spectaculaires. Il compte d’ailleurs y participer de nouveau. «Je ne sais pas quand, mais je le referai», a-t-il glissé dans un sourire.

Mais résumer Mitchell à ses actions et ses qualités physiques ne suffisent pas pour expliquer l’amour que le public de la sphère orange porte pour l’ancien de l’université de Louisville. Mitchell c’est le genre de gars qui, lorsqu’il cherche un barbecue, n’hésite pas à écrire sur les réseaux sociaux et surtout à se pointer chez les fans pour passer un bon moment.

Son humilité est aussi louée. Cette année, pour sa deuxième saison en NBA, «Spida» connait des difficultés pour confirmer. Dans le creux, il n’hésite pas à décrocher son téléphone pour demander des conseils aux autres stars de la ligue. Des conseils qu’il écoute puisqu’il est revenu plus fort que jamais avec une année encore plus aboutie que la précédente (23,8 points contre 20,5 pts en 2018). 

«Remporter le championnat est le but principal»

Et si vous parlez à Donovan Mitchell de gloire personnelle comme un titre de MVP (meilleur joueur de la ligue) ou de devenir All-Star, l’ancien universitaire de Louisville répond qu’il «n’aborde pas la saison en pensant à gagner toutes ces choses. Remporter le championnat est le but principal», martèle-t-il. Avec une conférence Ouest renforcée et des duos alléchants dans tous les coins, surtout à Los Angeles, il veut que le Jazz «soit prêt» pour lutter : «devenir All-Star viendra naturellement». Il sait que son nouveau statut implique également des «responsabilités». «Je continue d’élever mon niveau de jeu et moi-même en tant que personne».

Et il continuera son ascension avec une première expérience internationale, du 31 août au 15 septembre en Chine. Il fait partie de la présélection de Team USA. «Ca sera ma première expérience internationale et c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire. Je suis heureux de la faire cette année». L’occasion aussi de rentrer un peu plus dans l’Olympe des athlètes avec les J.O de 2020 en ligne de mire. «Ca serait énorme pour moi, je pense que c’est vraiment un événement spécial».

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