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Ile-de-France : l'épidémie s'emballe et les chiffres inquiètent

Alors que l’Ile-de-France est confinée depuis le samedi 20 mars 2021, la situation sanitaire continue à se dégrader de jour en jour.

Au dernier bilan lundi 22 mars au soir, la région recensait 549 cas nouveaux cas hebdomadaires de Covid-19 pour 100.000 habitants. En constante augmentation depuis décembre, malgré un creux en février, le taux d'incidence dépasse désormais le pic atteint en octobre dernier lors de la seconde vague (543).

L'épidémie flambe tout particulièrement en Seine-Saint-Denis, avec 683 nouveaux cas par semaine pour 100.000 habitants. C'est désormais le département en France où le virus circule le plus activement, devant le Val-d'Oise (655) et le Val-de-Marne (591).

Les hôpitaux au bord de l'asphyxie

En conséquence, la plupart des établissements de santé franciliens saturent. Actuellement, 1.325 patients sont pris en charge en réanimation, contre 1.138 au plus fort de la deuxième vague. Il faut savoir qu'en temps normal, la région dispose d'environ 1.100 lits en soins critiques.

Le plus inquiétant est sans doute la dynamique de l'épidémie, qui ne cesse d'accélérer depuis le début du mois de mars, comme le montre le site CovidTracker.

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«Le problème, c'est de savoir pendant combien de temps cela va durer», s'est interrogé sur CNEWS le Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique au CHU de Lille. Au risque «d'arriver dans des situations où on ne pourra pas prendre en charge tous les patients», a-t-il alerté.

Les nouvelles restrictions mettent en effet généralement deux semaines avant de ralentir la propagation du virus. Ce qui signifie que si ce «confinement en extérieur» doit avoir un effet, les contaminations et les hospitalisations vont encore augmenter jusqu'au début du mois d'avril.

«C'est l'évolution normale de la propagation du virus dans une zone où il y a une grande densité de circulation», a souligné le Pr Philippe Amouyel.

Face à cette situation qui va encore empirer, Aurélien Rousseau directeur de l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France a appelé ce mardi tous les Franciliens à respecter les gestes barrières pour lutter contre la propagation du virus, en reprenant les consignes de Jean Castex :

De son côté, Anne Hidalgo a réitéré sa volonté d'ouvrir plus largement la campagne de vaccination. Selon la maire de Paris, il faudrait la rendre disponible pour «ceux qui travaillent en lien avec les enfants», ainsi «qu'aux travailleurs en premières lignes, dans les supermarchés, les services publics, les agents qui font le nettoyage des rues, les policiers».

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