En direct
A suivre

Covid-19 : comment fonctionne un capteur de qualité de l'air intérieur ?

L'indicateur de CO2 rejeté dans une pièce est un bon moyen de savoir quand aérer. [© Technis]

Avec leur look de thermostats connectés, on les voit de plus en plus dans les établissements qui accueillent du public, les écoles et dans certains foyers. Les capteurs de qualité de l'air sont devenus des accessoires très prisés depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Ils tirent ainsi la sonnette d'alarme pour aérer lorsque certains seuils sont dépassés dans les pièces où ils sont installés afin de mesurer différents indicateurs. Mais la majorité s'intéressent au niveau de CO2 afin d'optimiser l'aération des intérieurs en fonction du volume des lieux. Et pourtant, leur fonctionnement reste méconnu du grand public. 

«Outre les polluants apportés par l’extérieur, de nombreuses substances peuvent être émises à l’intérieur des locaux, notamment par les matériaux de construction, d’ameublement et de décoration, les colles, les appareils à combustion, les animaux et les diverses activités humaines (tabagisme, activités de cuisine, d’entretien et de bricolage, bureautique, etc.).

Ces polluants peuvent avoir des effets sanitaires divers tels que : asthme, allergies respiratoires, irritation du nez et des voies respiratoires, et certaines substances peuvent avoir un effet cancérigène», rappelait dans un rapport publié fin décembre 2021 le ministère des Solidarité et de la Santé. 

Le co2, un bon indice pour mesurer la qualité

Tout d'abord, il convient de savoir qu'il existe différents types de capteurs, certains prenant en compte la température, le taux d'humidité, le monoxyde de carbone, voire certaines particules fines.

De manière générale, sachez que l'évaluation de la quantité de «CO2 est un bon indicateur de confinement de l’air intérieur en situation d’occupation puisqu’il est émis par la respiration des personnes présentes. Ainsi plus la concentration de CO2 est élevée, plus l’air est confiné. Sa mesure est donc particulièrement importante dans une logique de vérification du bon renouvellement de l’air ou de pilotage des systèmes de ventilation s’il existe», explique un rapport de l'Alliance HQE-GBC relayé par l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur.

Sur le marché, différentes marques sont déjà présentent dans les rayons, quand certaines s'adressent seulement aux entreprises et aux établissements publics qui doivent utiliser ces types de produits.

«Parmi les capteurs, la différence se fait parfois sur la calibration du filtre, puisque certaines marques proposent des calibrations automatiques qui coûtent plus cher. En outre, il faut savoir comment est retranscrite l'information, puisqu'il existe des capteurs qui utilisent un affichage sur des petits écrans par exemple, quand d'autres, connectés, envoient des informations sur les smartphones, via une application mobile», explique Wiktor Bourée, fondateur de la société franco-suisse Technis spécialisée dans ce marché et dans l'analyse des données qui y sont liées.

Ce dernier souligne d'ailleurs qu'«il s'agissait d'un marché déjà en croissance ces dernières années et qui connaît une forte accélération en raison de la crise sanitaire».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités