En direct
A suivre

Variant Delta : des vacances à risques

Alors que les Français pensaient partir l’esprit enfin tranquille, le variant Delta pourrait très vite changer la donne.

Après de longs mois à subir les affres de l’épidémie, les vacances d’été devaient permettre eux Français d’enfin souffler. Cerise sur le gâteau, une levée totale des restrictions avait été décidée, permettant de profiter des terrasses, des restaurants ou des activités de loisir.

La France devait donc enfin bénéficier de deux mois «d’insouciance» et profiter du retour à la «vie normale». Hélas, le variant Delta en a décidé autrement, se montrant de plus en plus féroce. Au point de jeter le doute sur le bon déroulement de la période allant jusqu’à la fin du mois d’août, plongeant le pays dans l’incertitude et la crainte de nouvelles restrictions.

La crainte d’une quatrième vague

Les contaminations au fameux variant Delta, détecté pour la première fois en Inde, représentent désormais «plus de 40 % des contaminations» dans le pays et «double(nt) chaque semaine», a alerté mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur CNEWS. La «dynamique épidémique» est particulièrement forte en Ile-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, des zones qui seront encore plus fréquentées qu’à l’accoutumée, puisque le gouvernement a justement conseillé aux Français de rester dans l’Hexagone, pour éviter la résurgence du virus à l’étranger, notamment en Espagne et au Portugal.

Les vacanciers, qui ont donc parfois peiné à trouver une location disponible ou pas trop chère dans le pays, pourraient ainsi voir les stations balnéaires et les sites touristiques où ils se trouvent faire sombrer la France sous une quatrième vague épidémique, dès la fin du mois de juillet. Une douche froide potentielle, puisqu’un tel scénario risquerait d'aboutir au retour des restrictions. L’exécutif commence d’ailleurs à l’envisager. Parmi elles, certaines pourraient bien démoraliser ceux qui comptaient profiter de leur été.

S’il n’est pas pensable, en l’état actuel, d’empêcher les juilletistes et aoûtiens de rejoindre leurs lieux de congé, ils pourraient en revanche devoir porter à nouveau le masque en pleine rue ou respecter des jauges de fréquentation dans les bars, restaurants, magasins ou cinémas. Les plus pessimistes redoutent même le retour du couvre-feu, une décision lourde de sens, qui a été déjà prise dans certaines municipalités du Portugal.

Le vaccin comme unique solution

Pour éviter d’en arriver à de telles extrémités, les appels se multiplient pour recevoir sa première ou seconde dose. «La vaccination massive (est) notre carte maîtresse pour sortir du tunnel», a affirmé Gabriel Attal. Pour y parvenir, face au scepticisme de certains et au manque de volonté d’autres, le gouvernement a donné la possibilité de se faire «piquer» à la sortie de la plage, sur le lieu de vacances des Français. Il a également mobilisé un large spectre de soignants habilités à inoculer le remède, en y ajoutant les opticiens, les diététiciens ou encore les orthophonistes.

Si tout cela ne suffisait pas, resterait alors une solution extrême : rendre la vaccination obligatoire. La mesure, très clivante, semble néanmoins avoir la faveur de la population, puisqu’un sondage CSA pour CNEWS indique que 58 % de la population seraient pour. Reste qu’une telle annonce viendrait ternir un peu plus l’été de nombreux Français.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités