Le député LREM Stéphane Claireaux a annoncé ce lundi 10 janvier son intention de porter plainte après avoir été visé la veille par des projectiles devant son domicile de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Ces projectiles ont été lancés par des manifestants contre le pass sanitaire.
Le député a raconté qu'il attendait les manifestants, qui devaient passer «devant son domicile», «afin de pouvoir discuter avec eux».
Lorsque les manifestants sont arrivés à sa hauteur, ces derniers lui ont jeté des algues, disposées dans une voiture, à la figure. «Cela ressemblait à une lapidation», a confié le député. «Ma femme est venue me rejoindre sur le perron de la maison. J'ai évité à 5 centimètres près un galet qui nous est passé près de la figure», a-t-il poursuivi.
Une vague de soutiens
Stéphane Claireaux a reçu de nombreux soutiens de la part de ses collaborateurs et du gouvernement. La ministre de la Mer Annick Girardin, elle-même originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon, a dénoncé une attaque «absolument inacceptable». Cette dernière a exigé que les auteurs de ces violences «répondent de leurs actes».
L'agression de Stéphane Claireaux à son propre domicile lors de la manifestation contre le passe sanitaire est absolument inacceptable. Les images sont profondément choquantes. pic.twitter.com/S4ttQF2WTG
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) January 9, 2022
De son côté, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a estimé que Stéphane Claireaux a été «lynché devant son domicile».
Il a par ailleurs annoncé que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et lui-même ont «chargé le préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon d’assurer la protection du député», également soutenu par le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand.
Lors de son déplacement à Nice, Emmanuel Macron a fermement critiqué cette agression, déplorant «l'intensification des violences» contre les élus.