En direct
A suivre

Burkini : polémique autour de la lettre du maire de Grenoble Eric Piolle

D’abord dans une lettre, puis par les explications données, le maire de Grenoble, Eric Piolle, a relancé la polémique autour de l’autorisation du burkini dans les piscines municipales, qu’il semble défendre.

Vendredi, quelques jours après la réélection d’Emmanuel Macron, l’élu Europe Ecologie-Les Verts lui a ainsi envoyé un texte de quatre pages «pour la garantie de notre mode de vie à la française», où il aborde les questions climatiques ou des retraites, mais aussi celle de la laïcité. Une phrase qui a suffi à remettre le feu aux poudres.

«A Grenoble, nous veillerons à ce qu’aucun règlement intérieur d’aucun équipement public ne constitue une injonction ou une discrimination», a affirmé Eric Piolle. Si le nom d’aucun symbole religieux n’est cité, la phrase suivante, «nous y serons particulièrement attentifs pour les femmes et les minorisé-es de genre que l’on contraint spécifiquement», a laissé peu de place au doute sur sa volonté de pointer le voile et le burkini. Ce dernier est d’ailleurs régulièrement sur le devant de la scène à Grenoble, depuis une opération de communication dans une piscine menée par une association aux objectifs tendancieux, comme l’a depuis pointé Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur.

Un référendum demandé par l'opposition

Interrogé par le journal local Le Dauphiné Libéré sur sa volonté d’autoriser prochainement le burkini dans la ville qu’il dirige, Eric Piolle n’a pas répondu directement mais a indiqué qu’il considérait que «ce qui est la marque du patriarcat, c’est l’injonction à sa couvrir ou se découvrir». Il a précisé vouloir «regarder la pertinence de ces interdits qui ne font pas avancer et qui ne respectent pas la liberté de pratiquer ou non une religion», en ajoutant que cette question du burkini «perpétue le débat et donne un levier à l'islam politique qui cherche à avancer des pions, mais aussi laisse cours à de nombreux discours qui cachent mal leur racisme antimusulman».

Les propos du candidat battu à la primaire écologiste, et qui milite depuis la présidentielle pour une alliance d’EELV avec Jean-Luc Mélenchon aux législatives, ont fait réagir l’opposition grenobloise. Alain Carignon, ancien maire de la ville, a écrit sur Twitter qu’Eric Piolle «officialise qu’il proposera l’autorisation du burkini dans les piscines au prochain conseil municipal» et a appelé à «exiger un référendum» sur le sujet.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités