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Strasbourg : le premier RER hors Ile-de-France entre en circulation ce dimanche

Illustration RER Strasbourg a inauguré le premier RER hors d'Ile-de-France. (Illustration)[Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Le Réseau express métropolitain européen entre officiellement en circulation ce dimanche à Strasbourg et aux alentours. Avec 670 arrêts par jour, la gare de la ville va devenir la plus «grande gare TER» de France

Des RER hors de la région Ile-de-France. Les trains du «Réseau express métropolitain européen» (Reme) ont commencé à circuler, ce dimanche 11 décembre, à Strasbourg. La ville du Bas-Rhin a inauguré le premier RER hors d'Ile-de-France, salué par les élus, mais critiqué par les cheminots pour les retards dans l'arrivée des moyens matériels et humains.

La région Grand Est et l'Eurométropole de Strasbourg a concrétisé ce projet initié en 2018, deux semaines après l'annonce par Emmanuel Macron de son ambition de développer un réseau de RER «dans dix grandes agglomérations».

Avec 670 arrêts par jour, Strasbourg devient «la plus grande gare TER» de France, ont assuré les collectivités. L'amplitude horaire a été élargie, de 5h à 23h, avec des trains toutes les 15 minutes aux heures de pointe dans 13 gares de l'agglomération.

Augmentation de 43% de l'offre de transport

Un «choc d'offre» avec 800 trains supplémentaires par semaine dans un premier temps, et plus de 1.000 trains supplémentaires à partir de l'été 2023, soit une augmentation de 43% de l'offre de transport sur le réseau reliant 95 gares. Une nouveauté, la «diamétralisation», offre la possibilité de relier deux villes de la métropole sans correspondance à Strasbourg.

Le projet a nécessité «700 millions d'euros» d'investissements selon Jean Rottner, le président (LR) du Conseil régional. Le Reme devrait encore mobiliser 600 millions d'euros «dans les cinq ans qui viennent», notamment pour développer de nouvelles dessertes vers l'Allemagne. Les coûts de fonctionnement, recettes déduites, ont été estimés à 14,5 millions d'euros par an, répartis à égalité entre la région et l'Eurométropole.

Cette nouvelle offre de transport inquiète les syndicats de la SNCF, qui ont pointé les retards dans la livraison des trains et le recrutement du personnel. «Nous n'arrivions déjà pas à assurer le plan de transport 2022 sans le Reme, on l'a respecté à l'optimum seulement 15 jours sur l'année. Alors 130 trains supplémentaires quotidiens, à effectifs constants ou presque, on n'y arrivera pas. Les nouveaux conducteurs sont en formation. Il aurait sans doute fallu reporter de six ou huit mois, pour qu'on ait tout l'effectif et le matériel disponibles», a déploré Alexandre Welsch, délégué Sud Rail.

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