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Réforme des retraites : fin de l'examen en commission à l'Assemblée nationale, 4.997 amendements n'ont pas pu être examinés

Les députés n'ont pas eu le temps d'aborder l'article clé sur le report de l'âge légal à 64 ans. [Ludovic MARIN / AFP]

Ce mercredi 1er février au soir, les députés ont mis fin à leurs travaux en commission sur la réforme des retraites, sans parvenir jusqu’au bout du texte.

Après trois jours de débats, les députés ont mis fin, ce mercredi soir, à leurs travaux en commission sur la réforme des retraites, qui a déclenché une grogne sociale depuis sa présentation le 10 janvier dernier.

Les élus ne sont toutefois pas parvenus jusqu’au bout du texte et ce dernier est désormais attendu dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale le 6 février prochain dans la version initiale déposée par le gouvernement.

En effet, il restait 4.997 amendements à la fin des travaux et les députés n'ont pas eu le temps d'aborder l'article clé sur le report de l'âge légal à 64 ans.

«Jusqu’à présent, nous avons examiné 430 amendements (…) Chaque commissaire a pu s’exprimer largement. Je m’en suis tenue au consensus sur la possibilité d’accorder à chaque groupe la possibilité d’intervenir sur chaque amendement», a réagi Fadila Khattabi, présidente Renaissance de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.

«Je ne pense pas qu'on puisse se féliciter de trois jours de débats en commission pour deux ans ferme», a dénoncé François Ruffin (groupe LFI).

«Ils me font penser à Juppé en 95: droits dans leurs bottes», a déploré Jérôme Guedj (PS) devant les journalistes.

L'une des seules victoires pour la gauche a été l'adoption d'un amendement communiste pour supprimer une hausse de CSG sur l'ensemble des pensions. Un «cadeau pour les plus aisés», a critiqué la majorité.

Mais le gouvernement ayant choisi comme véhicule un texte budgétaire, le texte examiné lundi sera la version initiale de son projet, sans les amendements adoptés en commission.

Parmi les mesures examinées, les députés ont approuvé la création de l'index seniors dans les grandes entreprises pour améliorer «la place des salariés en fin de carrière». «Une coquille vide», pour l'opposition.

Ils ont aussi validé l'article 1er prévoyant la disparition de la plupart des régimes spéciaux, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières et de la Banque de France.

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