En direct
A suivre

Suicide de Lucas : «Ce drame aurait pu être évité», affirme sa mère

La mère de Lucas, le collégien de 13 ans qui s’est suicidé le 7 janvier à Golbey (Vosges) sur fond de harcèlement lié à son homosexualité, a expliqué en conférence de presse ce lundi 30 janvier que «ce drame aurait pu être évité».

Malgré la tristesse liée au drame, elle témoigne avec beaucoup de recul. La mère de Lucas, le collégien de 13 ans qui s’est suicidé le 7 janvier à Golbey (Vosges) sur fond de harcèlement lié à son homosexualité, a tenu une conférence de presse ce lundi à Epinal.

«Je pense que ce drame aurait pu être évité si tout avait été fait correctement. Après, on ne sait pas, on verra ce que vont donner les conclusions de l’enquête. (…) Je veux juste que mon fils repose en paix, que justice soit faite et rendue pour lui», a assuré Séverine, la mère de famille de 35 ans.

Elle a confié avoir effectué «deux ou trois signalements» sur le harcèlement que vivait son fils, auprès de la direction du collège Louis Armand, à Golbey (Vosges), où étudiait Lucas. La mère de famille a estimé que tout n'a pas été fait pour protéger son fils.

Le harcèlement à l'origine du suicide, selon elle

Selon elle, «c'est le harcèlement qui a été l'élément déclencheur» ayant poussé son enfant au suicide. Séverine a alors fait part de sa colère à l’encontre des quatre collégiens responsables de cette situation. «Je suis quand même obligée de leur en vouloir, mon fils n'est plus là» parce qu'ils «ont été méchants avec lui», a expliqué la trentenaire avec énormément d’émotion.

Ce vendredi, le procureur de la République Frédéric Nahon a annoncé que les quatre jeunes suspectés dans cette affaire seront jugés au printemps prochain pour les faits de harcèlement ayant conduit au décès de Lucas.

Faire de la prévention avec les 4 ados suspectés

Malgré sa colère, la mère de la victime a néanmoins appelé à l'indulgence pour les adolescents visés dans l’enquête en raison de leur jeune âge. En contrepartie, elle a émis le souhait de réaliser avec eux de la prévention dans les établissements scolaires contre ce type de comportements.

«Je n’imagine aucune peine pour des ados, ce sont des gamins… Je veux que ça les fasse réfléchir, qu’ils ne recommencent pas et qu’ils mènent des actions peut-être derrière pour les faire évoluer. Le jour où on fera des interventions, qu’ils viennent avec nous en disant ce qu’il s’est passé. On aimerait qu’ils fassent partie des actions qu’on va mener pour prévenir de ce qu’il peut se passer pour eux et pour les harcelés», a détaillé Séverine.

L’objectif de cette démarche serait alors pour elle de se servir de ce drame pour faire avancer les mentalités et faire comprendre l’impact du harcèlement dans la société française. «Si je pouvais aider les autres avec leur ressenti à eux, ça serait une victoire de plus, un pas en avant pour faire réfléchir tout le monde», a conclu la mère de famille.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités