La semaine dernière, la Nasa a lancé un concours pour inventer la future nourriture de l'espace. Alors si la récompense de 500.000 dollars vous intéresse, voici les critères que doit respecter un produit pour que les astronautes puissent l'emmener en mission.
UNe longue durée de conservation
Le critère va de soi, mais il est primordial. La durée moyenne d'un séjour à la Station Spatiale Internationale est par exemple de cinq mois et demi. Il faut que les repas des astronautes, cuisinés sur Terre, puissent être conservés jusqu'à la fin de la mission... le tout sans réfrégirateur. Les astronautes privilégient donc les aliments secs ou en boîte.
Un poids plume
La capsule spatiale doit pouvoir accueillir à la fois les astronautes, leurs équipements, et bien sûr, assez de repas pour toute la durée de la mission. Impossible donc d'embarquer un gros gigot d'agneau sous sa forme première. Les aliments doivent réduire leur poids et être très compacts, car l'espace à l'intérieur d'une station est limité.
C'est pourquoi la nourriture des astronautes est souvent lyophilisée. Cette technique consiste à retirer l'eau d'un produit. Il est donc plus comprimé et moins lourd.
Une sécurité alimentaire absolue
Dans l'espace, le principal risque est la contamination des aliments. Les agences spatiales ne peuvent prendre le risque qu'un de leurs astronautes tombe malade. Elles mettent donc tout en oeuvre pour éliminer les bactéries, en stérilisant chaque plat à 120°C pendant quarante minutes.
Une réduction maximale des miettes... et du liquide
L'un des plus gros défis de l'alimentation dans l'espace reste l'apesanteur. Par exemple, si un aliment fait des miettes, celles-ci s'envolent et risquent de boucher les grilles de ventilation. Ou pire : d'être inhalées par les astronautes, ce qui leur brûlerait la gorge. Il faut donc que les produits ne soient pas trop secs afin d'éviter au maximum les miettes.
Autre problème : le liquide. Dans l'espace, les bulles se voient et s'échappent des bouteilles. Elles peuvent endommager les équipements. Le taux d'humidité de la nourriture doit donc rester assez bas.
Un goût relevé
Une autre conséquence de l'apesanteur est la perte partielle du goût et de l'odorat. Les sens des astronautes étant altérés, les plats doivent être plus épicés que sur Terre pour rester savoureux.
Un apport nutritif conséquent
Le dernier élément pris en compte est l'apport nutritionnel. Les équipes scientifiques font des recherches avant le départ en mission pour évaluer les besoins énergétiques des astronautes en fonction de leur poids, leur sexe et leurs besoins particulier.
Un astronaute doit ingérer en moyenne 2.500 kilocalories par jour, mais cette quantité peut varier en fonction de leurs activités.