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Coronavirus : quelles sont les conditions pour faire son footing pendant le confinement ?

Comme pour chaque déplacement, l'attestation dérogatoire est indispensable pour faire un footing. Comme pour chaque déplacement, l'attestation dérogatoire est indispensable pour faire un footing. [Vincenzo PINTO / AFP]

Malgré le confinement général mis en place en France pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, il est toujours possible, sous certaines conditions, de faire son footing.

Lors de son allocution lundi 16 mars, Emmanuel Macron avait précisé, dans sa liste des trajets autorisés, ceux «nécessaires pour aller faire un peu d'activité physique», aux côtés des déplacements pour faire ses courses, se soigner ou aller au travail quand le télétravail n'est pas possible.

Mais le président de la République a tout de même posé une condition : il faut que l'activité physique se fasse seul, sans retrouver d'amis ou de proches, afin de limiter au maximum les contacts avec d'autres personnes. Un jogging en extérieur reste donc envisageable, mais seulement s'il est fait en solo. Lundi 23 mars, Edouard Philippe, invité du 20 heures de TF1, a apporté de nouvelles précisions sur cette dérogation.

«1 km maximum 1 fois par jour, seul et proche de chez soi»

L'attestation dérogatoire, désormais indispensable pour tout déplacement (notamment un footing) et disponible sur www.gouvernement.fr/info-coronavirus, précise que ne sont autorisés, en matière d'activité sportive, que les «déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective».

Ces consignes floues avaient poussé de nombreux internautes à interpeller le ministère des Sports sur Twitter pour avoir des éclaircissements. Edouard Philippe a précisé, dans son allocution, que «sortir pour promener ses enfants ou pour faire du sport, ça doit être dans un rayon de un kilomètre de chez soi au maximum, pour une heure, et évidemment tout seul, et une fois par jour».

Les policiers sont de leur côté appelés à faire preuve de discernement. Ils indiquent apprécier chaque déplacement au cas par cas, et que c'est le bon sens qui prévaut, tout en rappelant qu'un trajet non autorisé vaut désormais une amende de 135 euros. Dorénavant, en cas de violation des règles, 1 500 euros, en cas de récidive «dans les 15 jours». Dans le cas de «quatre violations dans les trente jours», le projet de loi prévoit un délit «puni de 3 700 euros d'amende et six mois de prison au maximum».

Autorisé en Italie et en Belgique, interdit en Espagne

La France a donc pris une mesure similaire à ce qui se fait en Italie, en confinement total depuis le 8 mars. Chez notre voisin transalpin, il est en effet toujours possible de pratiquer seul une activité physique en plein air. Mais peut-être plus pour longtemps, le pays envisageant un durcissement de cette politique. La région d'Emilie-Romagne, dans le nord, a donné le ton mercredi soir, en interdisant les activités en extérieur comme le jogging ou la promenade en loisir.

En Belgique, dernier pays d'Europe à avoir pris des mesures drastiques de confinement, annoncées mardi 17 mars, il est également toujours permis de faire un jogging, mais à deux maximum, et en respectant bien la distance de sécurité de 1m50 avec n'importe quelle autre personne. 

En Espagne en revanche, toute activité sportive en extérieur est prohibée depuis le début de la quarantaine générale, décrétée samedi 14 mars. Impossible donc de faire le moindre footing. 

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