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Skiplagging : quelle est cette astuce pour payer ses billets d'avion moins cher devenue virale sur les réseaux sociaux ?

Depuis qu'ils suivent cette astuce, certains voyageurs affirment avoir économisé jusqu'à 2.000 euros. [©JESHOOTS.COM/Unsplash]

Pour ceux qui rêvent d'aller à l’autre bout du monde, le prix des billets d’avion est souvent une douche froide. Néanmoins, une technique, qui fait le buzz sur les réseaux sociaux, a trouvé la parade pour voyager sans se ruiner.

Le prix des billets d’avion au départ de la France n’est pas épargné par l’inflation globale post-pandémie. Selon la Direction générale de l’aviation civile, entre mars 2022 et mars 2023, celui-ci aurait augmenté en moyenne de 24%. Pour contrer cet effet, une nouvelle tendance est née : le skiplagging, ou littéralement l’idée de «sauter l’escale».

Réserver plus loin pour payer moins

Concrètement, le skiplagging consiste à réserver un vol à moindre coût, avec escale plutôt que direct, et à s'arrêter à l'escale sans poursuivre jusqu'à la destination finale. Autrement dit, la destination finale du voyageur est l’escale.

Par exemple, un vol direct New York-Orlando coûte l’équivalent de 230 euros début juillet sur Booking, mais un vol New York-Dallas, avec escale à Orlando, coûterait moitié moins. Si le voyageur est adepte du skiplagging, il aura donc tout intérêt à monter à bord de l’avion au départ de New York, avec son billet New York-Dallas, et à descendre à Orlando… pour y rester.

En fait, le prix d’un billet n’est pas nécessairement lié à la distance parcourue. Ces différences de prix considérables s'expliquent plutôt par les écarts de taxes entre les différents aéroports, et par la concurrence entre les compagnies aériennes.

Une bonne ou une mauvaise idée ?

Il existe aujourd’hui des sites dédiés à la pratique du skiplagging, comme «Skiplagged.com» qui propose de trouver «des vols que les compagnies aériennes ne veulent pas que vous voyiez» et qui expose «les failles dans la tarification des billets pour vous faire économiser de l’argent».

En réalité, cette pratique est ultra controversée car, pour les compagnies aériennes, c’est forcément un manque à gagner. Puisqu’un siège se voit réservé, il n’est plus possible de l’occuper d’une escale à l’autre et, même si toutes les compagnies pratiquent le «surbooking», c'est-à-dire qu'elles vendent plus de billets que de places disponibles dans l'avion, ce phénomène du «no show» est une véritable perte de revenus pour les compagnies. Aussi, il est important de savoir que pratiquer le skiplagging peut exposer à des poursuites.

En 2014, United Airlines a affirmé que cette stratégie lui avait fait perdre 75.000 dollars de revenus (68.500 euros), la qualifiant de «déloyale et strictement interdite». La compagnie s’est même associée au site de voyage Orbitz pour attaquer en justice le PDG de Skiplagged, sans succès. «Nous sommes tellement bons que United Airlines nous a poursuivis en justice pour cela», se vantait alors Skiplagged sur son site web.

Par ailleurs, pour les adeptes du skiplagging, il faut savoir voyager léger. Il est en effet impossible d’enregistrer ses bagages en soute, puisque ceux-ci ne pourront pas être récupérés lors de l’escale.

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