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10 millions de dollars pour retrouver les tableaux volés de Boston

Les tableaux ont été volés le 18 mars 1990 au Isabella Stewart Gardner Museum de Boston.[Capture d'écran - Twitter @gardnermuseum]

Il ne reste que quelques jours pour empocher la récompense de dix millions de dollars promise à celui qui donnera au musée Gardner de Boston une piste pour retrouver plusieurs tableaux de maîtres volés en 1990, mais à ce stade, les éléments restent minces.

Depuis maintenant vingt-sept ans, les responsables du musée Gardner de Boston espèrent remettre la main sur les treize tableaux volés dans la nuit du 18 mars 1990. Un vol dont le préjudice est estimé à au moins un demi-milliard de dollars. 

À l’époque, les voleurs s’étaient déguisés en policiers et s’étaient fait ouvrir la porte du musée par les deux gardiens de nuit avant de les ligoter, puis de repartir avec les tableaux, parmi lesquels trois Rembrandt, un Vermeer, un Manet et cinq dessins et aquarelles de Degas. 

La plus importante somme jamais offerte par un acteur privé

Une première récompense d’un million de dollars est rapidement offerte en échange d’informations susceptibles de conduire les autorités au butin, sans succès. En 1997, le musée fait passer la récompense à cinq millions, sans plus de résultats. 

En 2013, après un quart de siècles d’enquêtes, le FBI annonce finalement avoir identifié les voleurs, qui seraient membres d’une organisation criminelle du nord-est des Etats-Unis. Seulement les faits sont prescrits depuis 1995, et les voleurs n’étant plus en possession des œuvres, ils ne peuvent être interpellés ou poursuivis. 

Pourtant, le musée espère toujours récupérer les tableaux, et porte donc la récompense à dix millions de dollars – la plus importante somme jamais offerte par un acteur privé – avec une date limite à la fin de l’année 2017. 

Cette limite pourrait ainsi aider à redonner de l’élan à une affaire qui semble de nouveau dans l’impasse. «L'enquête a connu beaucoup de tournants et de rebondissements, des pistes prometteuses et des impasses», résume Kristen Setera, porte-parole de la police fédérale (FBI) de Boston, citée par l’AFP. 

Le FBI promet l'immunité

«L'attention va croissante» à l'approche de la fin de l'année, explique Anthony Amore, responsable de la sécurité du musée. «On a reçu beaucoup d'appels et de courriers électroniques». «Quelques-uns d'entre eux ont été très précieux», ajoute-t-il, sans plus de précision.

Afin de rassurer les éventuels détenteurs d’indice, le FBI a assuré qu’il serait prêt à accorder l’immunité à toute personne susceptible de leur indiquer une piste fiable. «Nous ne sommes plus sur les poursuites. Tout est concentré sur la récupération» des œuvres, assure ainsi Anthony Amore.

Depuis le 18 mars 1990, les cadres dans lesquels les toiles ont été découpées n’ont pas bougé, afin de respecter les dernières volontés d'Isabella Stewart Gardner, qui voulait que tout soit maintenu en l'état dans son musée. 

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